La Francophonie sur fond des problèmes de l’Afrique francophone

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Le 13 octobre la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), Kinshasa, accueille le

 

Le 13 octobre la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), Kinshasa, accueille le 14e sommet de la Francophonie, organisation internationale, groupant 56 Etats et encore 14 à titre d’observateurs…

Bien avant l’ouverture du sommet-2012 on l’appelait déjà le plus politique depuis le premier, tenu en 1986 à Paris, écrit notre observateur Alexeï Grigoriev. Il promet aussi d’être une épreuve difficile pour le président français François Hollande, qui devra, paraît-il, consentir un maximum d’efforts, pour que les travaux du sommet correspondent à la devise de la Francophonie – « égalité, complémentarité, solidarité ».

Le précédent sommet se déroulait dans la confortable petite ville suisse de Montreux. Cette fois il est organisé par une grande ville de cinq millions d’habitants, capitale du pays, à l’est duquel un conflit armé se poursuit et où opère un puissant groupe rebelle « Mouvement du 23 mars ». Rappelons que le 9 octobre à une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à Paris, en parlant de la situation en RDC,le chef de l’Etat français François Hollande l’a caractérisée comme « tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie et de la reconnaissance de l’opposition ». Une telle appréciation a soulevé une réaction d’indignation de la direction congolaise et de nombreux médias. Selon le président Joseph Kabila, une telle évaluation donnée par son homologue français ne correspond pas à l’image réelle du Congo, gâchée par les événements à l’est du pays. « Hollande: procureur ou professeur? », s’interrogeait le quotidien La Référence Plus, qui souligne en « regain de tension entre Paris et Kinshasa avant le sommet de la Francophonie ». En revanche, les rebelles du M 23 n’ont pas caché leur satisfaction par cette appréciation donnée par le président Hollande. C’est ce qu’a dit le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du Mouvement, cité par l’AFP. D’ailleurs, ce mouvement, dont les chefs prétendent changer le pouvoir à Kinshasa, sont activement soutenus par le Rwanda, dont le président Paul Kagamé a ostensiblement refusé de prendre part au sommet. Il est peu probable que l’intention de François Hollande de se rencontrer à Kinshasa avec le leader de l’opposition politique congolaise Etienne Tshisekedi ait pu enthousiasmer le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila. Etant donné que M. Tshisekedi s’était proclamé « président élu » aux récentes présidentielles en RDC. On devine donc que l’entrevue et les pourparlers prévus le 13 octobre entre le maître du sommet Joseph Kabila et le principal francophone François Hollande ne seront pas des plus faciles. Tout comme d’ailleurs avec le président du Gabon Ali Bongo, qui a réservé à la France une surprise assez désagréable. Un mois avant le sommet Ali Bongo, l’un des partisans les plus fidèles et conséquents de la présence de la France en Afrique, a annoncé son désir de concourir à l’usage de la langue anglaise dans son pays, ce qui a provoqué une irritation mal cachée de Paris. Le président du Gabon a réagi, en qualifiant la réaction en France de »ridicule » et de « tempête dans un verre d’eau ». « Il y a des problèmes beaucoup plus graves aujourd’hui, auxquels nous avons à faire face que de perdre notre temps à polémiquer sur une question comme celle-là », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune avec son collègue rwandais Paul Kagamé.

Le 11 octobre le président de la République Française François Hollande a donné une interview exclusive aux journalistes de la RFI, aux chaînes de télévision France 24 et TV5 Monde à la veille de sa visite dans la capitale du Sénégal Dakar et à Kinshasa au sommet de la Francophonie. Répondant aux questions des journalistes, il a esquissé les principaux points du menu au sommet, dont celui de l’examen de la situation au Mali et des moyens de neutraliser les terroristes islamistes, contrôlant le nord de ce pays, devra focaliser l’essentiel de l’attention. M. Hollande a parlé à la conférence de presse de sa vision de l’avenir des rapports franco-africains. Voici un extrait de la vidéo que nous avons pris sur le canal France-24.

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