Sergueï Narychkine au nom de la Russie contre vents et marées

© Photo: RIA NovostiSergueï Narychkine au nom de la Russie contre vents et marées
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La Grande Commission parlementaire s’est tenue à Paris en présence du chef du Parlement russe Sergueï Narychkine. Et quoiqu’en dise Le Figaro qui croit la Chambre basse du Parlement russe à la botte du Président Vladimir Poutine, Sergueï Narychkine ne fait que prôner le bon sens.

La Grande Commission parlementaire s’est tenue à Paris en présence du chef du Parlement russe Sergueï Narychkine. Et quoiqu’en dise Le Figaro qui croit la Chambre basse du Parlement russe à la botte du Président Vladimir Poutine, Sergueï Narychkine ne fait que prôner le bon sens. Lors de sa visite il s’est prononcé sur plusieurs questions que l’on tient à passer en revue pour voir de quoi il retourne au juste. Tout d’abord le chef du Parlement a évoqué la sempiternelle question des visas qui mine depuis la nuit des temps les relations entre la Russie et l’Union Européenne. En fait, quand Narychkine explicite que les visas entre les deux unités ne sont qu’une antiquité et qu’il est grand temps de s’en affranchir, il ne sait même pas à quel point il a raison du point de vue des citoyens français. C’est que les Français sont au nombre de quatre mille et demi à demander leur citoyenneté russe et vous pouvez me faire confiance que bien que Paris reste la direction privilégiée pour tout le beau monde moscovite, les Russes font très peu d’affaires en France. Qui plus est, même les hommes d’affaires et politiciens véreux qui autrefois investissaient à tout vas en immobilier du Midi se méfient désormais du fisc français. L’affaire du tycoon russe Bérézovski qui s’est vu confisquer tous ses biens sur la Côte d’Azur par les précepteurs qui posaient beaucoup de questions sir les sources de ces revenus, en ont désenchanté plus d’un. Ainsi donc les décisions de l’aréopage des Sages de Bruxelles refusant aux Russes le droit de libre accès sur le sol européen, ne nuit qu’aux intérêts européens. Et n’allez pas me raconter l’histoire sur les pauvres résidents soucieux de se défendre contre la délinquance des nouveaux venus. Je peux vous en raconter une qui il y a dix ans a défrayé la chronique internationale.

Les têtes chercheuses de Bruxelles étaient tellement sûrs de leurs données sur la misère qui régnait alors en Russie qu’ils ont ordonné en toute quiétude la construction des camps de rétention en Finlande pour contenir la déferlante des affamés des steppes est-orientales censés franchir la frontière de l’UE en quête de la pitance et des autres biens matériels. Lesdits camps ont bien été construits mais personne n’est venu. Dix années plus tard dans une Europe économiquement moribonde vous n’en êtes guère étonnés mais il y a dix ans les Européens se grattaient la cervelle en scrutant l’horizon finlandais avec perplexité : « Mais pourquoi ces gueux ne viennent-ils pas ? » Le hic de l’histoire consiste dans le fait que plus tard, ces lieux de rétention ont été mis à disposition des immigrés venus d’une Roumanie, parfaitement européenne et de l’Afrique maghrébine. Alors faut-il s’offusquer du ton appuyé de Narychkine qui ne fait que prôner le bon sens en avançant que les citoyens russes en ont marre de se faire traiter comme les citoyens de seconde zone. Je pourrais encore avancer que les deniers russes qui restent dans le budget français suite au flux touristique qui crève le plafond, pourrait bien arrondir les fins de mois du secteur tertiaire en France.

Un autre sujet sensible abordé par le chef des parlementaires russes concerne les adoptions internationales. Les Russes adoptent beaucoup d’enfants mais lorsque ma fille aînée qui est franco-russe q vu sa copine lui tomber dans les bras toute en pleurs après le rejet de sa demande d’adoption d’un enfant, j’ai failli voir rouge. L’enfant qui a été refusé à une jeune mère russe, celle-là justement qui est l’amie de ma fille, a été donné en adoption à un couple français. Alors pourquoi faudrait-il que les nationaux cèdent leurs droits d’adoption aux étrangers d’autant plus que ces étrangers peuvent être un couple homosexuel ? Mon ami Jean-Bernard Cahours d’Aspry qui travaille à Radio Courtoisie et à la rédaction de ProRussia Programme télévisé « Voix de la Russie » m’a fait parvenir une photo où l’on voit un bambin tout blondinet âgé d’à peine de dix ans brandir fièrement une pancarte à l’occasion de la manif « Mêmes droits pour tous ! » Et on lit sur cette pancarte en toutes lettres : « Bien que mon père ait une bite dans le cul, il a droit aux mêmes droits ! » On voit derrière se dresser la fière silhouette de Saint-Germain des Prés et tout autour du gamin des énergumènes hilares qui se sentent fiers de réclamer leur droit civique au grand dam du bon sens… et de la France !

En a-t-on vraiment besoin pour les enfants d’origine russe ? Que chacun aille balayer devant sa porte mais en Russie, nonobstant un climat social souvent difficile et les revenus qui ne sont pas au beau fixe, les gens restent attachés à leurs valeurs religieuses, chrétiennes et traditionnellement musulmanes, de façon la plus viscérale. Et il n’est absolument pas question de badiner avec ces valeurs !

Lorsque les travestis ont décidé de faire une manif en plein centre de Moscou juste à côté du Parc de Culture, station centrale à 500 mètres des portes de l’Ambassade de France, ils ont failli se faire lyncher par une foule en colère. Et ils ont essayé de chercher refuge chez un prêtre qui se rendait à son office. Mais les voyant accourir en sa direction le bon curé a brandi sa croix pectorale en vociférant : « Aux armes, Orthodoxes ! Débarrassez-moi de cette vermine ! » En fait le curé avait raison parce que selon la Bible, la sodomie fait partie des péchés les plus impardonnables.

Arnaud Leclercq, un banquier français au cœur russe gros comme un camion, avait raison de dire que pour comprendre la Russie, il faut tenir compte de son patrimoine religieux et de sa vision du monde qui est aussi dogmatique que celle des pays musulmans. Elle n’est pas très loin, en fait, de la culture française de la première moitié du vingtième siècle. Si on ne va pas tous les jours à la messe, la religion fait quand même partie du sacré pour une âme slave ! Et M. Narychkine en prend acte en prenant les armes pour la révision de la loi sur adoption des enfants russes par les Français.

Le troisième volet de la discussion portait sur la défense anti-missile. Là aussi la position russe n’a pas bougé d’un cran depuis la nuit des temps. La Russie veut sécuriser ses frontières fragilisés par le fait même que l’OTAN a dangereusement avancé ses pions jusqu’aux confins de la Biélorussie. Pour la petite histoire le Pacte de Varsovie a été dissous en 1992. Alors en parlant des agresseurs…

Sergueï Narychkine a fait cavalier seul devant les parlementaires français. Mais la Russie continue de demander aux Européens de faire un petit effort et renoncer à la tactique de la Guerre Froide qui semble être omniprésente dans l’esprit des décideurs ouest-européens.

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