Evo Morales : maïs, « graine d’or », quinoa et vin de coca

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Evo Morales est le premier Indien dans l’histoire de la Bolivie qui devient en 2005 chef d’Etat. Le leader du Mouvement vers le socialisme (MAS), l’Indien Evo Morales Aymara, est né dans une famille paysanne pauvre.

Evo Morales est le premier Indien dans l’histoire de la Bolivie qui devient en 2005 chef d’Etat. Le leader du Mouvement vers le socialisme (MAS), l’Indien Evo Morales Aymara, est né dans une famille paysanne pauvre. Il se souvient qu’il n’y a chez eux qu’un sac de maïs. La mère du futur président prépare le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner de maïs en ajoutant parfois un peu de viande. « Mes parents me réveillent à l’aube et après avoir mangé une galette de maïs au fromage ou à la viande séchée, nous nous rendons dans les champs. Le père dit qu’on peut s’habiller mal mais il faut toujours manger bien », se souvient Morales.

Morales promet à ses électeurs paysans de légaliser la culture de coca. « La feuille de coca est sacrée et n’a rien à voir avec les stupéfiants », déclare l’ancien fermier Evo Morales. Il devient mondialement célèbre en essayant du haut de diverses tribunes de décriminaliser la passion des autochtones boliviens pour la coca. Les Indiens boliviens mâchent traditionnellement les feuilles de coca comme un stimulant qui aide à atténuer la faim et le mal aigu des montagnes (MAM). La plupart des pays se méfient de coca en la considérant en premier lieu comme matière première pour fabriquer les stupéfiants. Evo Morales insiste que cette plante peut être utilisée et qu’il existe de multiples formes de son emploi légal : « Nous utilisons la coca même dans les tartes nuptiales. C’est à la mode ».

Le président bolivien propose en mars 2013 que le nouveau pontife goûte le vin fait de feuilles de coca. Evo Morales rappelle que le chimiste français Angelo Mariani mérite au XIXe siècle la médaille d’or du Vatican du pape Léon XIII pour le vin de coca. Mariani importe des tonnes de feuilles de coca et utilise l’extrait pour faire toutes sortes de produits, en particulier le vin qui lui apporte la gloire et la richesse. Un tonic fait par Mariani à base des Bordeaux avec de l’extrait de coca est considéré comme le prédécesseur du célèbre Coca Cola, il est en vogue des deux côtés de l’Atlantique. Le « vin Mariani » est interdit pendant la Première guerre mondiale. Le président bolivien décide de rappeler au monde qu’il existe une telle boisson en prévision des élections du souverain pontife du Vatican : « J’espère que le nouveau pape prendra du vin pareil à celui de Mariani ».

Le quinoa, une culture céréalière cultivée dans les Andes, est un autre produit sud-américain dont Evo Morales fait la publicité. En été 2012 Morales fait l’éloge de la plante sans cela très populaire parmi les partisans d’une nourriture saine dans le monde entier. « Les peuples andins ont des réponses à la crise alimentaire globale. Le quinoa est l’une d’elles », déclare Morales prenant la parole à la FAO. Le quinoa contient plus d’albumine que d’autres graines. Selon Morales, les Incas cultivent le quinoa il y a des millénaires. La « graine d’or », comme ils l’appellent, est l’un des trois principaux aliments tout comme le mais et les pommes de terre. Ils préparent des boissons de graines du quinoa et en mangent les feuilles comme une salade. La valeur nutritive du quinoa est en fait très haute et 2013 est proclamé par la FAO Année internationale du quinoa grâce pour une large part à l’« ambassadeur du quinoa » Evo Morales. La Bolivie détient le leadership dans la production de cette culture. Morales régale même à un déjeuner du quinoa le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et d’autres invités.

Morales raconte dans une interview qu’il peut travailler 18-28 heures par jour grâce au maïs qui est, à son avis, le meilleur aliment. « On peut le manger sous toutes ses formes : que ce soit une galette de maïs, des flocons, du maïs cuit ou une soupe au maïs. C’est très utile et il n’existe pas pour moi de plat plus délicieux », déclare Morales.

Dans le même temps, le poulet peut entraîner l’homosexualité et la calvitie chez les hommes, suppose un jour Evo Morales en se prononçant contre les aliments génétiquement modifiés à une conférence pour la protection de l’environnement. Le président bolivien explique que les fournisseurs de poulet utilisent les hormones féminines nuisibles, à son avis, aux hommes. Les adeptes indignés de l’amour unisexe se hâtent d’accuser le président bolivien d’homophobie.

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