Conférence des professeurs de russe en Belgique

Conférence des professeurs de russe en Belgique
S'abonner
La VIe Conférence scientifique internationale « Le russe dans l’espace linguistique et culturel européen : homme, conscience, communication, internet » s’est déroulée à Louvain (Belgique).

Cet événement était organisé par l’Association internationale des professeurs de russe avec la participation active de l’Université catholique de Louvain, l’Université de Varsovie et l’Association belge des professeurs de russe avec le soutien financier du Fonds « Le monde russe » et sous le patronat des ambassades russes en Belgique et Pologne. Tatiana Soldatenkova, professeure de la chaire de slavistique et directrice du Centre d'études russes figure au nombre de ses organisateurs.

Madame Soldatenkova vit depuis 34 ans en Belgique où elle avait fait ses études à l’Université de Louvain et rédigé sa thèse de doctorat. L’Université catholique de Louvain coopère avec l’Université de Varsovie dans le cadre du programme Erasmus. La conférence internationale des professeurs de russe s’y était tenue pendant 5 années consécutives et c’est pour cette raison qu’il a été décidé de tenir sa 6e édition en Belgique. La Conférence a rassemblé plus de 220 professeurs de 47 pays.

Les Belges manifestent un grand intérêt pour l’étude de la langue russe. En effet, la communauté russe en Belgique compte environ 200 000 personnes mais la présence officielle du russe est insignifiante. « Une telle conférence se tient en Belgique pour la première fois depuis 40 ans »,explique Tatiana Soldatenkova :

« Nousavonsorganisé 15 sectionspourtraiter des sujets les plus divers, comme la nouvelle littérature didactique ou identité culturelle du discours qui est une question de grande actualité. Nous nous sommes notamment penchés sur le rôle que pourraient jouer les médias dans l’enseignement du russe. Les sections spécialisées dans la communication interculturelle et le dialogue des cultures ont également fait un bon travail. La langue russe est enseignée en Belgique à l’Université de Gand, à l’École de traduction de Mons et à Bruxelles où il existe 3 écoles de traduction. Il existe également n Institut de traduction et d’interprétation à Anvers mais le russe n’est pas enseigné dans les écoles. Cela s’explique par les difficultés d’organisation parce que les groupes d’élèves souhaitant apprendre le russe sont peu nombreux et les professeurs sont obligés de faire la navette. »

- Qu’est-ce qui motive les jeunes à apprendre le russe?

- C'est surtout l’exotisme auxaccentseuropéens, lalittératureetpuisl’histoirepolitiquedelaRussiequiinclutl’histoireducommunismeetlestentativesnaïvesdebâtir un paradis sur terre. Cesontautantdesujetsquisuscitentl’intérêt. Le système d’éducation belge est enplein changement. Tous les instituts de traduction catholiques se sont fondus dans le cadre de la Faculté des sciences humaines de notre université, alors que toutes les écoles de traduction publiques ont rejoint « l’Association des Université de Gand ».

- Mais où vont travailler les diplômés qui maîtrisent le russe, dans quels domaines ?» :

- Ils travaillent dans les différents ministères, si bien que nous avons maintenant des relations partout. C’sont aussi les secteurs culturel et bancaire, les différents organes de la Communauté Européenne, les affaires et notamment les entreprises textiles qui sont nombreuses en Belgique. Je veux dire par là que le rôle de la langue russe ne cesse de croître dans le monde, et plus particulièrement, en Europe, ce qui est attesté par le grand intérêt que les professeurs sur le terrain et les théoriciens ont manifesté pour la conférence de Louvain.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала