Des produits agricoles iraniens bientôt en Russie

© AFP 2023 HENGHAMEH FAHIMIUne femme iranienne récolte des cultures de haricots dans une ferme près de la ville de Gorgan dans le sud-ouest de la province de Golestan, 397 km de Téhéran, le 30 Octobre 2004
Une femme iranienne récolte des cultures de haricots dans une ferme près de la ville de Gorgan dans le sud-ouest de la province de Golestan, 397 km de Téhéran, le 30 Octobre 2004 - Sputnik Afrique
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A quelque chose malheur est bon, après avoir perdu ses fournisseurs agricoles traditionnels, tels que la Turquie et l’Europe, la Russie a apparemment trouvé un nouveau partenaire prêt à développer une coopération fructueuse.

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Ce sont les agriculteurs iraniens qui cherchent maintenant toutes les possibilités pour se développer. Débarrassés des sanctions économiques, ils ont désespérément besoin de débouchés et de nouveaux partenaires stables.

Il semble que la Russie, qui a recouru à un embargo alimentaire contre ses principaux fournisseurs agricoles, la Turquie et l’Europe, soit un modèle en son genre.

L’une des premières sociétés qui est prête à élargir ses activités en Russie est la holding iranienne Ghadi Groupe. Le PDG du groupe, Hamid Reza Ghadi, qui mène avec succès des affaires en Russie depuis 2012, a raconté dans un entretien à Sputnik que son entreprise, dans un avenir proche, livrera à son partenaire du nord des millions de tonnes de produits agricoles.

Il s’agit, notamment, de fruits frais qui ne sont pas cultivés en Russie pour des raisons climatiques. En particulier, Ghadi Groupe prévoit de livrer plus d’un million de tonnes d'oranges, aussi bien que des kiwis et d’autres fruits tropicaux.

Outre les fruits, les Iraniens veulent aussi vendre à la Russie un peu moins d’un million de tonnes de tomates et de concombres. Le propriétaire de la société M. Ghadi affirme, cependant, que l'Iran n'a pas l'intention de rivaliser avec les producteurs russes, mais souhaite enrichir le marché du pays.

"Notre objectif n’est pas de concurrencer les agriculteurs russes sur leur marché intérieur mais de fournir au marché russe les produits qui n’y sont pas représentés ou mal représentés et dont les consommateurs russes sont intéressés", a expliqué M. Ghadi.

Dans le même temps, M. Gadi a noté la bonne qualité des produits agricoles russes, en déclarant qu'il sera difficile de rivaliser avec eux.

"Il est important de noter que toute la production agricole venant de Russie répond aux normes de qualité internationales les plus rigoureuses. Je dois admettre que l'Iran, si il se fixe l’objectif de rivaliser avec la Russie dans ce domaine sur les marchés mondiaux (principalement européens), devra beaucoup investir dans son secteur agricole", a-t-il estimé.

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Tenant compte des relations internationales tendues de la Russie avec l'Europe et la Turquie, contre lesquels les autorités russes ont introduit un embargo alimentaire, les consommateurs russes salueront, sans doute, l'afflux de fruits et de légumes iraniens de haute qualité à faible coût.

Cette concurrence saine sera une bonne motivation pour les agriculteurs de développer leurs productions, ce qui n’apportera que du bien aux deux pays, estime M. Ghadi.

"Pour être compétitifs, nous devons améliorer considérablement le niveau de nos produits agricoles, et améliorer l'équipement technique de l’industrie agricole en général", a déclaré le PDG de Ghadi Groupe.

Il faut également noter que cette interaction économique devrait être bilatérale, car la partie iranienne, à son tour, est également intéressée par la production agricole russe.

"Je dois admettre que les Iraniens apprécient beaucoup les produits agricoles russes. J'ai entendu parler d'intérêt des importateurs iraniens envers les cultures agricoles russes, tels que le blé, le malt et le soja", a raconté Hamid Reza Ghadi.

Afin d'établir une coopération efficace et profitable pour tous il reste beaucoup à faire, mais M. Gadi est optimiste à cet égard.

"Bien sûr, toute coopération a besoin d’une communication efficace et rapide. Il est indispensable que les parties connaissent les capacités de chacun. Je pense que nous avons toutes les chances de créer une grande alliance avec les partenaires russes", a-t-il conclu.


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