Dans l’après-midi du mardi 6 octobre, des policiers de la compagnie départementale d’intervention ont été appelés à Grenoble. Une vingtaine de personnes étaient en effet rassemblées devant l’entrée d’une résidence de tourisme et avaient été signalées pour tapage. L’intervention ne s’est pas faite sans difficultés, selon Le Dauphiné libéré.
L’un des membres du groupe s’est ainsi rebellé, insultant les fonctionnaires. Tandis que ceux-ci tentaient de l’interpeller, il leur a porté des coups et est parvenu à se dégager.
Les forces de l’ordre ont ensuite fait usage de gaz lacrymogène pour disperser le groupe et tenter une seconde fois d’interpeller l’individu. À cette fin, ils ont utilisé un pistolet à impulsion électrique, une pratique qui tend à se généraliser depuis l’interdiction de la clé d’étranglement.
Trois plaintes déposées
Une fois maîtrisé, le suspect a entrepris de cracher sur un policier avant d’être emmené au commissariat et placé en garde à vue. Toujours selon le quotidien régional, trois agents ont porté plainte, sans préciser s’ils se sont vu prescrire des jours d’incapacité temporaire de travail. Le prévenu, s’il est reconnu coupable de violences sur forces de l’ordre, risque jusqu’à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.
Tirs sur des policiers
Le lendemain a eu lieu une agression autrement plus violente de deux policiers à Herblay, dans le Val-d’Oise. Trois individus s’en sont pris à eux et sont parvenus à s’emparer de leurs armes de service. Ils leur ont alors tiré dessus plusieurs fois avant de s’enfuir.
Les deux fonctionnaires ont été transportés à l’hôpital. Le premier est blessé à la cuisse, au genou et à l’épaule. Pour le second, touché quatre fois par balles à la jambe et souffrant d’une fracture du crâne, le pronostic vital est engagé.
L’agression a fait réagir le ministre de la Justice, qui a évoqué un «drame insupportable» et a exprimé son soutien aux policiers et à leur famille. Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur place, a déploré des fonctionnaires «massacrés» et «une sauvagerie qui est devenue quotidienne». Les trois suspects sont toujours activement recherchés.