Qui sont ces quatre hommes qui ont battu à mort un sexagénaire pour une remarque?

© Photo Pixabay/soumen82hazraUn homme allongé au sol
Un homme allongé au sol - Sputnik Afrique, 1920, 20.04.2021
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Quatre jeunes ont été mis en examen après le meurtre d’un homme de 68 ans, tué à coups de pied à Floirac en raison d’une remarque. Les derniers moments de sa vie ainsi que plusieurs éléments sur l’identité de ses tueurs présumés ont été révélés par Le Parisien.

Le meurtre d’une rare violence d’un sexagénaire à Floirac, en Gironde, a mis en émoi l’opinion publique. Pierre Sourgen, un «paisible retraité» de 68 ans comme le décrivent ses voisins, a été battu à mort le 10 avril par un groupe de jeunes près de son habitation située loin des cités sensibles.

«Il était très gentil, poli. On est sous le choc de cette horreur. C’est fou!», a déclaré au Parisien un vieil habitant du quartier.

«C’était un monsieur très gentil, je n’arrive pas à y croire», a raconté à Sud-Ouest un voisin.

Son corps battu découvert

Le 10 avril, Pierre Sourgen a passé toute la journée à bricoler dans son garage, situé à une dizaine de mètres de l’endroit de sa mort, relate Le Parisien. Vers 19 heures, Pierre est remonté dans l’appartement voir son épouse pour lui dire qu’il reviendrait rapidement, couvre-feu oblige.

En l’espace de quelques minutes, son sort a été scellé. Son corps mutilé a été découvert par un voisin, qui est sorti après avoir entendu un groupe de jeunes trop bruyants qui fumaient du cannabis et buvaient de l’alcool. Rapidement alertés, les sapeurs-pompiers n’ont pas pu sauver le retraité, malgré un long massage cardiaque. Pierre Sourgen est mort près de son immeuble, à quelques dizaines de mètres à peine de chez lui.

Une enquête facilitée par un sondage anonyme

Le parquet de Bordeaux a lancé une enquête pour meurtre. Selon les conclusions de l’autopsie, Pierre Sourgen est mort en raison d’un «œdème cérébral post-traumatique suite à un fracas facial majeur»; son visage avait plusieurs fractures, des traces de sang ont été découvertes sur les murs.

La procureur de la république de Bordeaux Frédérique Porterie a décrit sa mort comme un «homicide commis avec soudaineté et brutalité».

Grâce à un témoignage anonyme, l’enquête a établi qu’un des auteurs se serait vanté d’être directement impliqué dans la mort de Pierre Sourgen, ce qui a facilité aux policiers l’identification des suspects.

Une remarque qui aurait amené à sa mort

En début de semaine dernière, la police a commencé à surveiller les domiciles et leurs points de chute. Le 15 avril, trois jeunes hommes âgés à peine d’une vingtaine d’années ont été interpellés. Un jeune couple, également au début de la vingtaine, s’est rendu le lendemain.

D’après le média, il s’agit de cinq personnes sans emploi et originaires des communes de la rive droite, Lormont, Cenon et Floirac. L’une d’entre elles, connue pour des faits de violence, est récemment sortie de prison.

Quatre jeunes hommes ont reconnu leur présence sur les lieux et avoir porté des coups de pied à la victime, selon une source proche de l’enquête. En guise de motif donné pour ces violences, ils ont évoqué une remarque qu’ils ont jugée déplacée de la part de la victime. Les hommes ont nié avoir eu l’intention de tuer. Quant à la jeune femme, elle a nié avoir frappé le sexagénaire.

Samedi 17 avril, les hommes ont été mis en examen pour meurtre et placés en détention provisoire, la femme a été placée sous le statut de témoin assisté.

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