À peine entrée dans le hall de son immeuble, une Asiatique de 27 ans s’est fait attaquer par un individu dont la tête était dissimulée par une capuche. L’auteur de cette agression, qui a eu lieu vers 22h le 12 juillet à Vitry-sur-Seine, n’a toutefois pas pu échapper aux forces de l’ordre grâce aux caméras de vidéosurveillance et aux empreintes qu’il a laissées sur la vitre de la porte d’entrée.
Poignet fracturé
L’homme a attendu sa victime dans le hall. Après l’avoir empoignée et projetée au sol, il l’a frappée et a essayé de lui arracher son sac à main. Ensuite, une lutte de deux minutes s’en est suivie, au cours de laquelle l’agresseur «redouble de violence», selon Le Parisien, qui a rendu public l’enregistrement de cette attaque. La femme a subi une fracture du poignet et a reçu une incapacité de travail de sept jours.
L’homme a ensuite pris la fuite avec l’objet de sa convoitise, le sac à main, mais dans les derniers instants de cette scène, il a laissé ses empreintes digitales sur la porte d’entrée. Un jour après le dépôt de plainte de la victime, les forces de l’ordre ont retrouvé et interpellé un suspect de 17 ans.
Agressions répétées contre des Asiatiques
Les agressions de ce genre contre des personnes d’origine asiatique ne sont pas un phénomène rare pour Vitry-sur-Seine. Selon Le Parisien, ces violences sont normalement commises par de jeunes adultes, voire adolescents, et ne représentent pour eux qu’«un rite de passage». Il existe même l’expression «se faire un Chinois», action signifiant qu’ils méritent «de faire partie de la bande».
Lors d’un récent épisode similaire, une autre femme asiatique de 40 ans a été agressée à la limite entre les communes de Choisy et de Vitry, début juillet. Elle a reçu une double fracture du poignet et un arrêt de deux mois.
Un schéma d’agressions au point
«Ces agressions racistes sont basées sur un ciblage ethnique qui consiste à penser que les Asiatiques sont vulnérables et ont de l'argent sur eux alors qu'ils ne se promènent plus avec du liquide», résume Sun-Lay Tan, porte-parole départemental de l'association «La sécurité pour tous».
Les victimes de ces attaques n’osent pas souvent porter plainte. Ainsi, sur plus d’une cinquantaine d’agressions faites dans le Val-de-Marne depuis le début d’année, seuls les deux tiers des victimes ont déposé plainte.