Manuel, le Gilet jaune qui a été touché par un tir de grenade lors de l’acte 53 des Gilets jaunes et qui a perdu l'usage de son œil gauche à cause de cette blessure, a annoncé à BFM TV son intention de porter plainte.
«Il y avait déjà pas mal de bordel partout donc nous on s'était déjà mis un peu à l'écart. On était loin des affrontements, et là j’ai vu le truc arriver directement sur ma tête», a raconté à BFM TV le Gilet jaune interrogé depuis son lit d'hôpital. «On ne faisait rien. Tous les black blocs étaient à gauche, nous on était à droite. Tous les pacifiques étaient à droite, on discutait tranquillement tous ensemble. J'avais les mains dans les poches».
Selon elle, «il y a déjà eu assez d'éborgnés qui n'ont rien pu prouver. Là, on a la preuve, on ne peut pas dire qu'il était en train de faire quelque chose qu'il ne fallait pas, il était tranquille, il s'est fait blesser alors qu'il ne le méritait pas».
La provenance du tir
Manuel a affirmé à BFM TV qu’il était absolument certain que le tir venait de «là où étaient les policiers». «J’en suis sûr, car je regardais ce qui se passait de loin. Je l'ai vu atterrir».
Pour David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de police, le projectile a pu être tiré par n’importe qui. Selon une source policière contactée par L’Obs, le projectile s’apparente à «une grenade de type MP7». Ce type de munition doit être tiré soit à terre, soit «en cloche». Ce qui ne semble pas être le cas ici, car il est arrivé à l’horizontal.L’IGPN saisie
De son côté, le parquet de Paris a ouvert une enquête judiciaire pour «violence par personne dépositaire de l'autorité publique avec armes ayant entraîné une interruption temporaire de travail de plus de huit jours» et a confié les investigations à l'IGPN.
Tous les commentaires
Afficher les nouveaux commentaires (0)
en réponse à(Afficher le commentaireCacher le commentaire)