Après que les indices boursiers étaient dans le rouge lundi 9 mars, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des finances, Agnès Pannier-Runacher a lâché une phrase qui, au lieu de rassurer ses concitoyens, a déclenché une vague de critiques.
«Nous avons aujourd'hui un système financier qui est beaucoup plus solide que pendant la crise de 2008. […] Moi, je regarde avec une certaine circonspection la situation. C'est plutôt le moment de faire des bonnes affaires en Bourse aujourd'hui », a-t-elle déclaré mardi 10 mars à l’antenne de CNews.
Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances : « C’est le moment de faire des bonnes affaires en bourse » #LaMatinale pic.twitter.com/TUD9FPL3Hz
— CNEWS (@CNEWS) March 10, 2020
Outre de simples citoyens qui ont n’ont pas caché leur surprise face au fait que ce soit une membre du gouvernement qui l’évoque à la télévision et pas un trader, des élus ont également réagi:
«La #bourse ou la vie, l'argent n'a pas d'honneur», a notamment réagi l’eurodéputé Gilbert Collard.
Pour la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher, c'est "le moment de faire des bonnes affaires" : la #bourse ou la vie, l'argent n'a pas d'honneur !#Coronavirus #Covid19 pic.twitter.com/Z8SevBX5bS
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) March 10, 2020
«Il y a tout le macronisme dans cette déclaration: l’amateurisme, la légèreté et la déconnexion des réalités. Des entreprises fermeront à cause de cette crise et Agnès Runacher y voit une opportunité», a pour sa part écrit Bruno Retailleau, sénateur de Vendée.
D’ailleurs, ce dernier commentaire n’est pas resté sans réponse de la part de Mme Pannier-Runacher qui a répliqué, aussi bien à l'adresse du sénateur qu'à celle de l'individu ayant rappelé que la France n'était pas une start-up:
C est bien au contraire une considération de long terme cher Monsieur. Investir dans les entreprises françaises au moment où elles sont attaquées est un service à leur rendre ainsi qu’à leurs salariés.
— Agnès Pannier-Runacher (@AgnesRunacher) March 10, 2020
Situation sur les marchés
Le 9 mars, les cours du pétrole ont chuté de 30% après l’échec des négociations des pays membres de l’Opep+, ce qui signifie qu’à partir du 1er avril les parties ne seront plus limitées en quantité dans l’extraction de pétrole.
Durant le week-end, les médias ont rapporté que l’Arabie saoudite avait déjà annoncé son intention d’augmenter l’extraction et de baisser les prix du brut. Le baril de Brent est donc retombé à 31,38 dollars et celui de WTI à 27,9 dollars.
Avec cette dégringolade des prix conjuguée à l’épidémie due au coronavirus, les bourses ont clôturé en baisse. Celle de Paris a notamment accusé lundi 9 mars sa pire chute sur une séance depuis 2008 (-8,39%).
En cliquant sur "Publier", vous acceptez que les données personnelles de votre compte Facebook soient utilisées pour vous donner la possibilité de commenter les contenus publiés sur notre site à partir de votre compte. Le processus de traitement des données personnelles est décrit en détail dans la Politique de confidentialité.
Vous pourrez revenir sur votre choix et retirer votre consentement en effaçant tous vos commentaires.
Tous les commentaires
Afficher les nouveaux commentaires (0)
en réponse à(Afficher le commentaireCacher le commentaire)