Philippe Parola, chef du service des maladies infectieuses de l'IHU Méditerranée à Marseille, a commenté les nouvelles restrictions du gouvernement annoncées hier par le ministre de la Santé Olivier Véran pour ralentir la propagation du coronavirus.
Les nouvelles mesures concernent notamment le placement de la métropole Aix-Marseille en zone écarlate, une décision qui doit entraîner entre autres la fermeture totale des bars, restaurants et salles de sport dès samedi pour une durée de 15 jours.
«Je ne comprends pas les chiffres qui ont été utilisés hier soir, et encore moins la boule de cristal qui fait faire des prédictions. Nous, ce que nous constatons ici à Marseille, c'est une diminution du nombre de pourcentage de tests positifs. C'est une tendance depuis quelques jours, même si le virus circule. On constate une diminution du nombre d'hospitalisations», plaide-t-il ce 24 septembre. «Ça fait quelques jours que, le matin, ils nous restent quatre, cinq lits de vide. C'est à dire que les urgences ne nous ont pas demandés d'hospitaliser des patients».
M.Parola a par ailleurs souligné que dans les hôpitaux marseillais il y a un nombre constant de patients en réanimation, mais qu’il ne s’agit pas d’une augmentation. «Il y a encore une quarantaine de lits disponibles, des lits armés pour le Covid en réanimation», note-t-il.
Philippe Parola, chef du service des maladies infectieuses de l'IHU Méditerranée : «Je ne comprends pas les chiffres qui ont été utilisés hier soir» dans #HDPros pic.twitter.com/zJbQAjZcHl
— CNEWS (@CNEWS) September 24, 2020
«Tout ça me parait deux mondes parallèles. Je ne sais pas si c'est un monde bureaucratique, je ne sais pas par qui le ministre est entouré. Je ne sais pas si lui-même travaille les chiffres, s'il regarde les publications - ça, j'en ai une idée. Cette tendance de diminution de la mortalité - qui est un élément très important - est générale", conclut Philippe Parola.
Rassemblement à Marseille pour dire «non au reconfinement de l'économie»
Le rendez-vous, relayé notamment par l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) et la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), a été fixé à 09h00 devant le tribunal de commerce de Marseille.
Marseille demande un délai de dix jours
Classée en zone d'alerte maximale au coronavirus, la ville de Marseille a réclamé ce jeudi un «délai de dix jours» avant la mise en œuvre des mesures de restriction, a déclaré Benoît Payan, premier adjoint de la mairie de Marseille, dans une déclaration à la presse.
Classées en zone d'alerte maximale, la métropole d'Aix-Marseille de même que la Guadeloupe doivent mettre en œuvre à partir de samedi une fermeture totale des bars et restaurants, ainsi que tous les établissements recevant du public, «sauf s'il existe un protocole sanitaire strict», a annoncé mercredi le ministre de la Santé.