Le meurtrier de Samuel Paty enterré en Tchétchénie - vidéo

© AP Photo / Lewis JolySamuel Paty
Samuel Paty - Sputnik Afrique
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L'enterrement d'Abdoullakh Anzorov, assassin du professeur français tué en octobre pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves a eu lieu le 6 décembre en Tchétchénie.

L’assassin du professeur français tué en octobre pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves a été enterré dimanche en Tchétchénie, la république russe dont il était originaire, ont annoncé des médias et comptes sociaux russes.

Selon le site spécialisé sur le Caucase Kavkazski Ouzel, Abdoullakh Anzorov a été enterré à Chalaji, un village situé une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale tchétchène Grozny.

L’accès au village était bloqué par les autorités le temps de l’enterrement, précise Kavkazski Ouzel.

Des comptes sur la messagerie Telegram avaient plus tôt publié des vidéos de l’enterrement, montrant une foule relativement nombreuse chantant en tchétchène et accompagnant sous des chutes de neige le cercueil du jeune homme de 18 ans.

Selon Baza, une chaîne Telegram très suivie ayant diffusé une de ces vidéos, environ 200 personnes - des parents et amis de la famille Anzorov - ont pris part aux obsèques et plus de 60 policiers avaient été déployés dans le village.

Les médias officiels tchétchènes n’ont parlé ni du rapatriement du corps, ni de l’enterrement, selon Kavkazski Ouzel.

Dans un entretien accordé au journal Podjom, Salman Magamadov, le chef du village où a été enterré le terroriste, a qualifié celui-ci de «héros pour le monde islamique».

Le Kremlin condamne 

Interrogé à ce propos, le Kremlin a indiqué ne pas disposer d’information concernant l’enterrement. Il a dénoncé un acte terroriste qui mérite d’être «vigoureusement condamné».

«Ce sujet est sans équivoque. Il s’agit d’un meurtre, d’un terroriste, dont l’acte mérite d’être fermement condamné et qui est inacceptable», a ajouté le porte-parole de la présidence russe.

Meurtre de Samuel Paty

Samuel Paty, enseignant français de 47 ans à Conflans-Sainte-Honorine, en région parisienne, avait été décapité le 16 octobre par Abdoullakh Anzorov, un réfugié d’origine russe tchétchène de 18 ans, pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de deux cours début octobre sur la liberté d’expression.

L’assaillant avait revendiqué son geste dans un message audio en russe où il disait avoir «vengé le prophète» Mahomet, reprochant au professeur de l’avoir «montré de manière insultante». Il avait été abattu peu après par la police.

Le dirigeant de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, avait condamné cette attaque, mais aussi violemment critiqué la défense par le Président français Emmanuel Macron des caricatures de Mahomet, estimant qu’il poussait les musulmans «vers le terrorisme».

Lors de la publication des caricatures dans l’hebdomadaire français Charlie Hebdo en 2015, plusieurs centaines de milliers de manifestants avaient protesté à Grozny.

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