Une croix gammée formée par hasard sur le toit d’une maison? Un policier poursuivi à Belfort – photo

© Photo Pixabay / igorovsyannykovUn toit
Un toit  - Sputnik Afrique, 1920, 27.05.2021
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Un policier va comparaître devant la justice pour apologie de crime contre l’humanité. Il est soupçonné d’avoir dessiné une croix gammée sur un toit sur le Territoire de Belfort. Il aurait plaidé un malencontreux hasard, selon l’Est Républicain.

Alors que plusieurs actes antisémites ont récemment défrayé la chronique, dans le sillage de la crise au Proche-Orient, une nouvelle affaire vient alimenter les polémiques, cette fois sur le Territoire de Belfort. Le parquet a en effet décidé d’entamer des poursuites contre un policier qui serait l’auteur d’une croix gammée, rapporte Le Point.

L’homme est suspecté d’avoir dessiné l’emblème nazi sur le toit de la maison de son père, alors qu’il y effectuait des travaux. Le symbole était visible de loin comme le souligne le rapport d’enquête, et a pu être photographié. Découvert le 3 mai, il a été effacé le lendemain, indique le procureur de la République de Belfort à BFM TV.

Le mis en cause a contesté les faits devant les enquêteurs et aurait affirmé que la croix gammée se serait formée par hasard, alors qu’il arrangeait des tuiles emportées par le vent, rapporte l’Est Républicain. Ses collègues semblent croire à son innocence, n’imaginant pas qu’il ait pu se radicaliser rapidement, du haut de ses 20 ans d’ancienneté, précise pour sa part Le Point.

Poursuivi pour «apologie de crime contre l’humanité», le prévenu encourt jusqu’à sept d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. Il comparaîtra devant le tribunal judiciaire de Belfort le 16 juin. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a par ailleurs ouvert une enquête administrative.

Les actes antisémites en baisse

D’après les chiffres du Service de protection de la communauté juive (SPCJ), les actes antisémites étaient en baisse en 2020. Cependant, le nombre d’agressions violentes est resté stable par rapport à 2019, et ce malgré les différents confinements, rapporte l’organisme dans un communiqué.

Début février, le gouvernement avait mis en place la plateforme antidiscriminations.fr, censée permettre le signalement en ligne et par téléphone des actes du genre. À cette occasion, le Premier ministre Jean Castex avait souligné l’importance de lutter contre «les petits gestes sales» du quotidien, en matière d’antisémitisme et de racisme.

Plus récemment, plusieurs controverses ont entouré les rassemblements de soutien à la cause palestinienne dans certaines villes d’Europe. À Lille, des manifestants ont notamment brandi une banderole mettant en regard le drapeau israélien et une croix gammée. Le préfet des Hauts-de-France a saisi la justice.

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