Située dans les Territoires du Nord-Ouest, au Canada, la petite ville de Norman Wells peut voir les températures tomber jusqu'à —50°C, et, dans ces conditions, l'absence d'un coiffeur est bien compréhensible, rapporte le Guardian.
To cut or not to cut? Norman Wells, N.W.T., goes years without a hairdresserhttps://t.co/LURqzv1Wsg pic.twitter.com/Rj6MePyfqF
— UVicNorth (@UVicNorth) 8 февраля 2016
"C'était une longue bataille pour nous. Nous n'avons tout simplement personne. C'est quelque chose à laquelle les gens du sud ne pensent même pas parce qu'ils n'ont pas à s'inquiéter de cela", explique Nicky Richards, agente de développement économique et de recrutement dans ce petite ville de 800 habitants.
Plusieurs résidents de la ville comptent sur l'aide de leurs proches ou alors se coupent eux-mêmes les cheveux. "Je ne suis pas du tout coiffeuse, mais j'ai un jeu de tondeuses, voilà ce que j'utilise", poursuit Mme Richards qui fait les coiffures de son mari, de son amie et de son chef.Elle-même, Mme Richards préfère aller chez un coiffeur professionnel, ce qui n'est pas facile du tout — le salon le plus proche se trouvant à 17 heures de route de Norman Wells. Aussi, il est possible de prendre un rendez-vous dans la ville d'Edmonton, en Alberta, pour 800 dollars (516 euros) l'aller-retour de 4 heures.
No barber in Norman Wells, #NWT. Hilarity/desperate measures ensue. https://t.co/S2Xhwh7p6q #CBC #CBCNorth pic.twitter.com/99i6ONawHr
— Loren McGinnis (@LorenMcGinnis) 8 февраля 2016
Le Guardian rapporte que plusieurs résidents de la ville attendent jusqu'au moment où la longueur de leurs cheveux les pousse à bout. "J'avais désespérément besoin d'une coiffure. Donc, c'est ce qu'on a fait, dans le jardin près du parking, avec des tondeuses à moutons et une paire de ciseaux", raconte Ryan Spurrell à la Canadian Broadcasting Corporation.
Au fil des décennies, des coiffeurs venaient et quittaient Norman Wells en abandonnant leur bureau situé à l'hôtel de l'endroit, équipé de fauteuils, de miroirs et d'un évier. Actuellement, l'endroit est disponible à la location: n'importe quel coiffeur intéressé n'aurait qu'à apporter avec lui ses instruments et ses produits. Puisque la ville est un centre administratif, le nombre de clients potentiels atteindrait quelques milliers.
La plupart des produits alimentaire parviennent à la ville par voie aérienne, ce qui explique le prix élevé des denrées. Par exemple, 2 litres de lait coûtent 8 dollars (7,1 euros) à Norman Wells. Par ailleurs, les livraisons d'aliments peuvent être irrégulières. En outre, la chute des prix du pétrole a impacté la population locale dépendante de la production pétrolière.Un autre facteur est le climat local. "Cet hiver, la température a baissé à —40°C", indique Nicky Richards, soulignant que c'était un des hivers les plus chauds des dernières années. "Parfois, nous avons —40°C ou —50°C pour une ou deux semaines d'affilée".
En cliquant sur "Publier", vous acceptez que les données personnelles de votre compte Facebook soient utilisées pour vous donner la possibilité de commenter les contenus publiés sur notre site à partir de votre compte. Le processus de traitement des données personnelles est décrit en détail dans la Politique de confidentialité.
Vous pourrez revenir sur votre choix et retirer votre consentement en effaçant tous vos commentaires.
Tous les commentaires
Afficher les nouveaux commentaires (0)
en réponse à(Afficher le commentaireCacher le commentaire)