Dans les Hauts-de-Seine, un employé de maison soupçonné d'avoir intoxiqué ses patrons pendant trois ans

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Un homme d’origine sri-lankaise, soupçonné d’avoir donné secrètement des médicaments toxiques à ses employeurs pendant trois ans, a été arrêté et écroué à Nanterre. Les investigations se poursuivent, les policiers cherchent d'autres victimes possibles.

Un homme âgé de 59 ans a été arrêté, soupçonné d’avoir donné secrètement «des somnifères et d’autres substances toxiques» à ses employeurs pendant plusieurs années, rapporte Le Parisien.

Parmi ses victimes se trouvent potentiellement trois familles franciliennes, indique la source judiciaire.

Selon le parquet de Nanterre, un couple de Neuilly-sur-Seine a déposé une plainte fin 2018, soupçonnant cet homme d’avoir versé des médicaments toxiques dans leur repas.

Cette famille a commencé à avoir différents problèmes de santé: la femme souffrait de «malaises et de pertes de mémoire importantes» et des analyses ont montré la présence de substances «toxiques» dans leurs organismes. Le mari du couple a fait le lien avec les symptômes - absences, pertes de connaissance, discours incohérent - dont souffrait sa première femme, retrouvée morte dans son bain en avril 2010. Des analyses avaient alors relevé la présence de somnifères dans son corps.

En février 2019, le parquet de Nanterre a décidé d’ouvrir une enquête, et des examens toxicologiques sur ce couple ont prouvé une «soumission chimique au long terme», pendant au moins trois ans.

Le suspect, un père de famille d’origine sri-lankaise, est arrivé en France en 1982. Il réalisait diverses tâches chez des retraités et personnes âgées, de l'entretien de la maison à la préparation du petit-déjeuner.

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Il a été arrêté le 21 mai et mis en prison le 23 pour «administration de substance nuisible ayant entraîné la mort sans intention de la donner» et «administration de substance ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours».

Il est à noter que les enquêteurs ont retrouvé deux autres familles pour lesquelles il avait travaillé. Les personnes concernées se sont plaintes de symptômes similaires à ceux du couple de Neuilly-sur-Seine, a indiqué le chef du Service départemental de police judiciaire (SDPJ) des Hauts-de-Seine, chargé de l'enquête.

L’employé a avoué qu’il avait administré des substances nuisibles à deux victimes et qu’il avait volé des médicaments à l’un de ses employeurs.

Les investigations continuent et les policiers cherchent à identifier d'autres «potentielles victimes», qui auraient employé cet homme, parfois sans le déclarer, et auraient ressenti les mêmes symptômes.

 

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