Les spécialistes russes espèrent prévenir tout scandale de dopage dans la sélection olympique russe

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MOSCOU, 10 février - RIA Novosti. Les spécialistes russes espèrent réussir à prévenir tout scandale de dopage au sein de la sélection russe pour les Jeux Olympiques d'hiver qui débutent à Turin le 10 février.

Nikolaï Dourmanov, chef du Service antidopage de Rossport (Agence fédérale pour la culture physique et le sport), avait déclaré peu avant le commencement des Jeux Blancs que jusqu'ici il n'avait jamais été aussi confiant à l'égard des athlètes russes.

Il va de soi que ce ne sont pas là des paroles en l'air. C'est que maintenant la Russie possède un laboratoire antidopage, considéré comme l'un des trois les plus fiables au monde. "A partir du bilan de 2005, les experts étrangers ont placé le laboratoire antidopage russe parmi ce qui se fait de mieux au monde. Or, il y a quelques années il avait failli être privé de licence et d'accréditation", a déclaré à ce propos Viatcheslav Fetissov, le patron de l'Agence fédérale pour la culture physique et le sport.

Le laboratoire russe a bien des choses à faire valoir auprès de ses homologues étrangers. Il est doté de matériels modernes et d'instruments ultrasensibles. Ses spécialistes ont également beaucoup travaillé sur le plan de l'enseignement, ils ont fait paraître plusieurs brochures spécialisées, en particulier la liste des médicaments autorisés et prohibés dans le sport.

Ordinairement, l'Agence mondiale antidopage (AMAD) maintient en priorité dans son collimateur les leaders, parmi lesquels il y a évidemment des sportifs russes.

Dans leur pays les athlètes russes ont été soumis à un contrôle antidopage total, ce qui permet de dire avec une certaine assurance qu'ils seront "propres" lorsqu'ils entameront les Jeux d'hiver. Les sélectionnés dans les disciplines particulièrement touchées par des cas de dopage il y a quatre ans à Salt Lake City ont subi des contrôles réitérés.

Alors, pourquoi "une certaine assurance"? C'est que, selon Nikolaï Dourmanov, aucun laboratoire aussi moderne soit-il n'est en mesure de garantir à 100% qu'aucun sportif ne recourra au dopage. Car les médailles olympiques sont accompagnées de primes substantielles. Et il arrive parfois que des athlètes soient prêts à tout pour en obtenir une.

Quoi qu'il en soit, avant Turin les sélectionnés olympiques russes ont tous été contrôlés ... à l'exception des hockeyeurs. La plupart des joueurs de l'équipe russe évoluent en National Hockey League (HHL) et pour cette raison les spécialistes du laboratoire antidopage russe n'ont pas la possibilité de les contrôler à l'étranger. Cependant, le centre antidopage russe pense que ces joueurs ont eux aussi subi des tests antidopage car cela est prévu par le règlement de la NHL.

Plusieurs mois avant le début des Jeux Blancs 2006 on avait redouté que de nombreux sportifs ne pourraient pas se rendre à Turin en raison de la législation italienne concernant le dopage. Dans ce pays la consommation de produits dopants est passible de sanctions pénales. Le Comité olympique international (COI) et les fédérations sportives nationales appréhendaient de voir des policiers opérer au Village olympique. De l'avis du CIO, pour combattre le dopage des sanctions de caractère sportif sont suffisantes. Quarante-huit heures avant le début de l'Olympiade on a appris que cette opinion n'avait pas été prise en compte.

"A la différence de la Grèce antique, où à l'occasion des Jeux Olympiques on rangeait les armes, les Italiens, eux, ont décidé de ne pas interrompre leur guerre contre le dopage", a dit Nikolaï Dourmanov.

Pendant les Jeux Olympiques d'hiver 2006 aucun moratoire ne sera introduit sur la loi qualifiant de crime le transport, la diffusion et même la consommation de produits anabolisants. Les sportifs qui à Turin seront convaincus de dopage devront selon toute probabilité rendre des comptes à la justice.

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