Les politiques devront tenir compte des résultats du référendum sud-ossète (diplomatie russe)

S'abonner
Les politiques devront tenir compte des résultats du référendum sur l'indépendance de l'Ossétie du Sud, a-t-on estimé au ministère russe des Affaires étrangères vendredi.
MOSCOU, 10 novembre - RIA Novosti. Les politiques devront tenir compte des résultats du référendum sur l'indépendance de l'Ossétie du Sud, a-t-on estimé au ministère russe des Affaires étrangères vendredi.

"Indépendamment de la reconnaissance internationale des résultats du référendum en Ossétie du Sud, ceux-ci seront en tout cas l'indicateur des humeurs et des préférences de la population sud-ossète, ce qui doit être pris en compte dans la politique réelle", peut-on lire dans un commentaire du département de l'information et de la presse du ministère russe des Affaires étrangères dont le texte est parvenu à RIA Novosti.

Selon les diplomates russes, la décision de tenir un référendum "doit être examinée à la lumière de l'exacerbation de la situation dans la région et des pressions croissantes exercées sur Tskhinvali".

"Au fait, la fermeté de la ligne de Tbilissi qui cherche à attiser les tensions dans ses rapports avec l'Ossétie du Sud, rejetant ostensiblement la mise en �uvre des accords existants, pousse Tskhinvali à prendre des mesures de rétorsion. La tenue du référendum pourrait être considérée telle", rappelle le document.

Le 12 novembre, l'Ossétie du Sud organise un référendum sur l'indépendance. Une question figure sur les bulletins de vote : "Etes-vous d'accord pour que la République d'Ossétie du Sud maintienne son statut actuel d'Etat indépendant et soit reconnue par la communauté internationale ?"

Parallèlement au référendum, les habitants d'Ossétie du Sud éliront leur président (les élections précédentes se sont déroulées en 1996 et 2001). La Commission électorale centrale de la république a enregistré quatre candidats : le président sortant Edouard Kokoïty, le chef de l'administration du district de Tskhinvali Inal Poukhaev, le chômeur Oleg Gabodze et le chef des services du co-président sud-ossète à la Commission mixte de contrôle pour le conflit osséto-géorgien Leonid Tibilov.

Ex-région autonome de la république soviétique de Géorgie, l'Ossétie du Sud a proclamé son indépendance envers la Géorgie le 20 septembre 1990. Tbilissi a alors riposté et les opérations militaires ont fait des milliers de morts de part et d'autre de 1990 à 1992. Lors du premier référendum de janvier 1992, au lendemain de la disparition de l'URSS, l'Ossétie du Sud s'est massivement exprimée en faveur de son indépendance envers la Géorgie. Les Sud-Ossètes mettent le cap sur le rapprochement avec l'Ossétie du Nord, république du Caucase du Nord russe, notant qu'ils ont bénévolement intégré la Russie en 1774, une trentaine d'années avant la Géorgie.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала