"Il est peut-être un peu prématuré de considérer que l'Arabie saoudite soit dotée de la puissance nucléaire. Ceci étant, on sait que depuis très longtemps ce pays s'intéresse au nucléaire. On peut noter plusieurs éléments à ce sujet qui viennent conforter cet intérêt. D'une part, il existe depuis 1988 un institut de recherche sur l'énergie atomique. On sait que l'Arabie saoudite dispose de quatre laboratoires au moins qui sont à même de travailler sur le plutonium enrichi", a déclaré Alain Rozenkier dans une interview à l'agence Sputnik.
"On sait qu'en 1998 l'Arabie saoudite avait fourni plusieurs milliers de barils de pétrole gratuitement au Pakistan lorsque celui-ci avait réalisé un essai nucléaire en réponse à l'explosion qui avait été réalisée par l'Inde. Et probablement, du côté du Pakistan qui est le plus avancé sur le plan nucléaire, on peut supposer que l'Arabie saoudite dispose d'un droit de tirage sur une capacité nucléaire", a indiqué l'expert.
"Donc, même s'il est prématuré de considérer que les choses sont faites, l'intérêt de l'Arabie saoudite pour le nucléaire est un intérêt qui n'est pas contestable et qui n'est pas récent", a déclaré Alain Rozenkier.
D'après lui, vu les rivalités entre l'Arabie saoudite et l'Iran, on pouvait s'attendre à ce que Riyad ne reste pas les bras croisés après la signature de l'accord sur le nucléaire iranien et qu'il ne se laisse pas devancer dans ce domaine par Téhéran.
"Ce qui est clair, c'est qu'on voit à quel point la région du Moyen Orient devient un peu un baril de poudre: il y a le conflit israélo-palestinien, il y a le conflit avec les Syriens, il y a la concurrence entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Et il est clair qu'il peut y avoir des évolutions qui ne seront pas maîtrisées par la communauté internationale", estime le président de La Paix Maintenant en France. Selon lui, à chaque instant, "il peut se produire des choses"."Malheureusement, on voit que ceux qui en paient le prix pour l'instant, ce sont majoritairement les populations civiles. Effectivement, si on n'arrive pas à une position commune de la communauté internationale, et dans ce cadre-là la Russie a un rôle à jouer, les puissances arriveront toujours à trouver une faille qui leur permettra de développer un danger nucléaire", conclut Alain Rozenkier.
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