« La France est un pays atlantiste qui a gagné des guerres alors que l'Allemagne et l'Italie faisaient partie de l'Axe de l'ancienne puissance fasciste pendant la guerre et, du coup, il n'y a pas la même attitude dans ces pays en ce qui concerne la militarisation. […] Donc leur rôle n'est pas vraiment de jouer un rôle militaire », argumente-t-il.
Prié d'expliquer les raisons pour lesquelles la majorité des partisans de la directive de l'Otan sont des personnes diplômées (55 %) contre 40 % des détenteurs du baccalauréat et 33 % de ceux qui n'ont pas obtenu leur BAC, M. Colmain juge que cela est le résultat de l'influence des médias de masse.« Les raisons pour lesquelles les personnes […] votent pour l'augmentation du budget militaire, c'est parce qu'ils avalent tout ce que les médias leur disent surtout par rapport à la menace de la Russie. À la possibilité d'une guerre entre l'Occident et la Russie », explique-t-il, ajoutant qu'en général, les gens les moins éduqués ou les plus pauvres sont moins pour la militarisation.
Or, rappelle M. Colmain, les gens qui soutiennent la directive oublient que l'objectif de l'Alliance n'est pas de protéger les Européens, mais d'affronter la Russie.
« L'Otan n'est pas là pour défendre l'Europe, l'Otan est là pour faire la guerre contre la Russie. C'est la seule raison d'existence de cette organisation. Donc, augmenter le budget pour l'Otan, cela sert absolument à rien », conclut-il.
L'Alliance atlantique organise régulièrement des manœuvres militaires dans les pays voisins de la Russie. En outre, lors du sommet de Varsovie, l'Otan avait annoncé sa décision de déployer quatre bataillons multinationaux de 1 000 soldats chacun en Pologne et dans les pays baltes, soit près des frontières de la Russie.
Moscou estime qu'en intensifiant son activité à proximité des frontières russes, l'Otan lutte contre des menaces imaginaires.Le 25 mai, Donald Trump a dressé la liste des principales menaces à l'Alliance atlantique. La « menace russe » y tient une place aux côtés du terrorisme, de la migration et la répartition du fardeau financier entre les pays membres de l'Alliance.
M. Trump a en outre fait entendre à plusieurs reprises qu'il était nécessaire que tous les pays membres de l'Alliance remplissent leurs engagements en matière de budget militaire, qui doit représenter 2 % du PIB. Aujourd'hui, seuls cinq États sur 28 membres de l'Otan font les efforts nécessaires.
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