Comment les Syriens dans les camps de réfugiés gagnent-ils leur vie?

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Le Patriarche de l'Église syriaque orthodoxe Aphrem II a proposé un projet d’emploi des jeunes dans les camps de réfugiés. Mais il est insuffisant, le nombre de postulants dépassant largement celui des offres disponibles, a déclaré à Sputnik Ibrahim Hassun, directeur du camp de réfugiés Doueir abritant les habitants de la Ghouta orientale.

Pour que les habitants des camps de réfugiés puissent gagner leur vie, il faut leur trouver des emplois, ce qui n'est pas facile à l'intérieur même du camp où il n'y a pas suffisamment d'emplois pour tout le monde, et on pense désormais à faire embaucher des jeunes dans l'agriculture et dans des usines, a indiqué Ibrahim Hassun à Sputnik.

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«Beaucoup de femmes travaillent à la cuisine et gagnent 1.000 livres par jour. Quelque 150 jeunes hommes sont employés à l'entretien et au nettoyage du territoire et gagnent 1.500 livres par jour. Il y a aussi du travail dans les jardins et les champs, mais le salaire y est plus symbolique qu'autre chose parce que nous ne pouvons tout simplement pas payer plus», a raconté l'interlocuteur de l'agence.

Et de reconnaître que ce n'était pas beaucoup, vu le fait que le camp abrite 11.500 personnes.

«Quoi qu'il en soit, ces mesures doivent aider plusieurs familles à tenir le coup jusqu'à leur retour chez elles. Dans certains cas, même le modeste salaire d'une seule personne peut soutenir toute une famille», a estimé M.Hassun.

Enfants vendeurs

Hatimn qui n'a que 12 ans vend des biscuits dans un magasin sur le territoire du camp de réfugiés. L'argent qu'il gagne permet à sa famille de 5 personnes d'acheter certains biens.

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«Le matin, je suis à l'école, mais après le déjeuner je me rends au travail. Je mets de côté l'argent gagné pour pouvoir acheté un ventilateur. Mon père ne peut plus travailler à cause d'une blessure provoquée par l'explosion d'une bombe dans la Ghouta orientale. Il ne touche pas de retraite parce qu'il n'a jamais travaillé qu'à son compte dans un garage. Aussi, suis-je l'unique soutien de famille», a relaté Hatim au journal Al-Ayam.

Coiffeur

Abdel Rahman Hamid gagne sa vie comme barbier et coiffeur. Après avoir acheté les instruments nécessaires, il a confectionné l'enseigne «Coiffeur pour homme». Ainsi, il a improvisé son salon.

«J'ai des prix fixes et modestes. Une coupe coûte 200 livres, un rasage 150 livres. Je peux gagner jusqu'à 1.000 livres par jour, mais tout dépend du nombre de clients», a dit le coiffeur.

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Et d'expliquer qu'auparavant, faute d'argent, les gens dans le camp s'étaient de moins en moins souciés de leur physique.

«Maintenant, ils peuvent s'occuper un peu mieux d'eux-mêmes», a constaté avec satisfaction M.Hamid.

Marché noir

Un habitant d'un camp de réfugiés, un certain Am Abu al Abd, a confié à Al-Ayam que l'aide humanitaire pour les Syriens venait en masse sur le marché noir à des bas prix. Les réfugiés vendent les denrées alimentaires qu'ils reçoivent pour avoir de l'argent pour les soins médicaux, l'enseignement et le transport. Il existe tout un réseau de marchands qui rachètent l'aide humanitaire dans les camps.

Pain sec

Une femme dénommée Um Fuad ramasse dans le camp de réfugiés le pain jeté et le fait sécher. Un sac de 20 kg de pain sec coûte de 1.500 à 2.000 livres.

«En une journée, on peut ramasser du pain pour 10 sacs pareils. Il reste beaucoup de pain qui est notre repas essentiel. Il est évident que cela ne permet pas de s'enrichir, mais cela permet de tenir en attendant des jours meilleurs», a conclu l'interlocutrice du journal.

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