La communauté internationale doit redoubler d’efforts pour mettre fin à l’ingérence d’Ankara dans le conflit armé au Haut-Karabakh, lequel risque de devenir «une nouvelle Syrie», a déclaré vendredi 9 octobre le Président arménien, Serge Sargsian, cité par le Financial Times.
«Si nous ne commençons pas à agir dès maintenant au niveau international en vue d’arrêter la Turquie […], nous faisons face à une perspective de transformation de cette région en nouvelle Syrie […]. Cela nuira à tout le monde», a indiqué M.Sargsian.
Selon le Président, la région se rapprochera d’une trêve et de la reprise des négociations «au moment où la Turquie se retirera de cette équation».
M.Sargsian a mis en garde contre la présence de combattants étrangers dans la région après la fin des combats, ce qui représenterait «une menace pour l’Arménie, mais aussi pour l’ensemble du Caucase et pour la Russie». Ces hommes armés «peuvent exercer une influence sérieuse sur les pays d’Asie centrale et le nord de l’Iran», à son avis.
Escalade au Haut-Karabakh
La situation s’est dégradée le 27 septembre dans le Haut-Karabakh, zone d’un conflit gelé depuis 30 ans. L’Arménie et l’Azerbaïdjan s'accusent l’une l’autre d’avoir déclenché les combats à la ligne de contact, tandis que la République autoproclamée du Haut-Karabakh déplore des tirs d’artillerie sur plusieurs localités, y compris sa capitale, Stepanakert.
L’Azerbaïdjan a décrété une mobilisation partielle et introduit la loi martiale par endroits. L'Arménie a déclaré la loi martiale et la mobilisation générale, affirmant que Bakou bénéficiait du soutien d’Ankara. La Turquie a pour sa part déclaré qu'elle fournirait à l'Azerbaïdjan tout le soutien qui lui serait demandé dans le contexte d'une nouvelle aggravation de la situation.
La Russie, la France et les États-Unis, qui co-président le groupe de Minsk de l'OSCE pour le Haut-Karabakh, ont appelé les parties en conflit à cesser les hostilités et à entamer des négociations sans condition préalable.
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