«Absurdie», «gardien de prison», «incompétence»: le monde politique réagit aux annonces de Macron

© REUTERS / Ludovic Marin/PoolEmmanuel Macron
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À la suite des annonces de Macron sur l’allègement des règles de confinement puis sur le déconfinement, des personnalités politiques ont exprimé des avis divergents sur les mesures prises, entre satisfaction, inquiétude et indignation.

Mardi 24 novembre, le chef de l’État a annoncé son calendrier en trois étapes pour sortir du confinement face au Covid-19, avec un allègement des règles le 28 novembre, le remplacement du confinement par un couvre-feu le 15 décembre et la réouverture des restaurants, clubs de fitness et lycées le 20 janvier. Si son discours a naturellement été salué par les élus LREM, les avis sont plus partagés pour les autres bords politiques.

«Macron a parlé. On va débroussailler ce flot de détails et vérifier les annonces. Curieux qu'il ait l'air d'être content du bilan. Dommage qu'il n'ait repris aucune des propositions de notre plan», déplore le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan n’a pas non plus apprécié qu’Emmanuel Macron n’ait pas pris son avis en compte. «Il ne prend pas les mesures fortes pour prévenir une troisième vague (tests aux frontières, lits de réanimation en plus, liberté des médecins)», dénonce-t-il, ajoutant que «lui et son gouvernement sont seuls responsables», «après neuf moins d’incompétence et d’injonctions contradictoires».

Le président des Patriotes Florian Philippot critique quant à lui des mesures trop liberticides, notamment pour les restaurants qui resteront fermés pendant encore deux mois, qualifiant Macron de «gardien de prison».

«Macron confond France et Absurdie», a tweeté le président de La Voie du Peuple Jean-Frédéric Poisson concernant la décision de ne laisser que 30 personnes assister aux offices religieux.

Une mesure qui n’a pas non plus été bien accueillie par Mgr Marc Aillet, évêque du diocèse de Bayonne, lequel se demande «sur quels critères allons-nous sélectionner les 30 heureux élus».

Mesures incomplètes?

Le secrétaire nationale d’EELV Julien Bayou a déploré l’absence de mesures «pour les plus précaires, sur les loyers et les moins de 25 ans», tandis que la présidente du groupe des Socialistes à l’Assemblée Valérie Rabault a souligné la question des Ehpad, appelant à «rompre l’isolement en maintenant la sécurité sanitaire».

Le Président de la république n’a par ailleurs pas mentionné les bars dans son discours, dont les gérants attendent eux aussi de savoir quand ils pourront rouvrir. La date du 1er février a toutefois été évoquée par Europe 1. Des détails sont attendus jeudi matin avec la conférence de presse de Jean Castex.

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