Macron n’inspire plus confiance aux Français et recourt à l’«autodéfense agressive», selon la presse allemande

© AFP 2023 THIBAULT CAMUSEmmanuel Macron
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Après avoir centré sa campagne de 2017 sur la confiance, Emmanuel Macron ne l’incarne plus et adopte un ton de plus en plus dur, analyse le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, lequel a évoqué la loi Sécurité globale et l’usage abusif de la force par la police ces dernières semaines.

«Macron se concentre trop unilatéralement sur la fermeté», a titré le quotidien national allemand Süddeutsche Zeitung (SZ), remarqué ce 3 décembre par le Courrier international. Selon le journal, le Président n’est plus en mesure d’inspirer confiance à ses citoyens.

La réaction du gouvernement a été ferme face aux nouveaux attentats terroristes en dissolvant les associations islamistes qui ne reconnaissent pas l’État de droit, indique d’abord le journal. Il salue ainsi une mesure qui «protège aussi les musulmans qui sont victimes d’intimidations de la part de radicaux», mais déplore que «contre l’ennemi de l’intérieur, Macron et ses ministres déploient des calibres de plus en plus lourds».

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Le SZ épingle alors l’article 24 de la loi Sécurité globale et évoque dans un même temps les vidéos montrant des lycéens frappés à coups de matraque et aspergés au gaz lacrymogène devant leur établissement. «Ce qui démontre à quel point il est important de rassembler les preuves d’un usage abusif de la force de la part des fonctionnaires de police».

Durcissement de la politique

Toujours selon le quotidien, le gouvernement français a démontré qu’il n’était pas un «partenaire fiable des modérés» par sa position sur le port du voile. «Le discours qui met en avant les valeurs de la République sonne chaque jour un peu plus comme de l’autodéfense agressive», poursuit l’article.

Le Süddeutsche Zeitung revient ensuite sur la campagne de Macron de 2017, basée d’après lui sur l’optimisme et la réconciliation des Français deux ans après les attentats du 13 novembre à Paris. Une promesse qui n’aurait pas été tenue «non seulement par son discours, mais aussi par ses actes et ses décisions personnelles», estime le quotidien, lequel conclut qu’«il y a trois ans, la France avait voté en faveur de la confiance, et non de la ligne dure».

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