«Depuis 1998, je suis l'adversaire numéro un du Front national», affirme lundi 14 juin Xavier Bertrand, président sortant de la région des Hauts-de-France et candidat à sa réélection et à la présidentielle de 2022. À l’heure où les sondages le mettent au coude-à-coude avec le candidat du Rassemblement national (RN) Sébastien Chenu, il a choisi de s’attaquer à la présidente du parti.
«Pourquoi Marine Le Pen n'est pas là? Si vraiment le Front national pensait qu'il avait toutes ses chances de gagner la région, pourquoi s'est-elle planquée?», interroge l’ancien ministre.
Il note ensuite que désormais «le FN est donné à 33%», une baisse par rapport au précédent scrutin régional.
«Pourquoi elle est partie? Tout simplement parce que c'est une question de courage. Elle n'a pas eu le courage de se présenter», estime-t-il. Pour rappel, en 2015, il s’était incliné au premier tour des régionales face à elle (44% contre 20%), avant de l’emporter au second tour (54% contre 45%).
Pas d’alliance
Il compte d’ailleurs vaincre seul le Rassemblement national, précisant qu’il aura «la même liste, le même projet, au premier et au deuxième tour». Il exclut donc toute «main tendue» de la part de La République en marche. «Pas de magouille et pas de tambouille dans l'élection régionale», insiste-t-il.
Je suis clair et transparent : j’aurai la même liste et le même projet au premier et au second tour de l’élection régionale. #SeBattrePourVous pic.twitter.com/KLi29rxOx1
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) June 14, 2021
Sur la question de sa double candidature, il défend que «c'est la même campagne et la même logique, c'est la même élection», lui qui souhaite «redresser le pays et redresser la région des Hauts-de-France».
Sécurité
Pour tenter d’obtenir un nouveau mandat à la présidence du conseil régional, Xavier Bertrand a opté pour un programme qui met l’accent sur la sécurité, un sujet également prioritaire chez le RN, bien qu’il ne s’agisse pas d’une compétence des régions mais de l’État. «On voit aujourd’hui l’explosion de la violence dans notre pays», déplore-t-il, estimant que «l’État doit en faire beaucoup plus et beaucoup mieux».
La sécurité est une compétence de l’Etat, qui doit faire beaucoup plus et beaucoup mieux. Les collectivités locales doivent aussi s’engager : nous financerons les équipements de vidéo-protection des communes. #SeBattrePourVous pic.twitter.com/t81jB1I6qy
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) June 14, 2021
Les transports et l’enseignement supérieur étant des compétences régionales, il assure avoir fait installer des équipements de vidéoprotection dans les gares et aux abords des lycées, ainsi que d’avoir recruté au niveau de la police ferroviaire. S’il est réélu, il compte les déployer «dans toutes les communes qui le souhaiteront», y compris rurales. «Je veux que partout on soit protégé dans ma région», conclut-il.