Les immigrés de l’Est, sauveurs de l’Europe?

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Les immigrés d'Europe de l'Est sont bénéfiques pour l'Union européenne car ils occupent des emplois qui resteraient vacants, selon la conclusion de l'OCDE, écrit lundi 13 janvier le quotidien RBC Daily.

 

 Les immigrés d'Europe de l'Est sont bénéfiques pour l'Union européenne car ils occupent des emplois qui resteraient vacants, selon la conclusion de l'OCDE, écrit lundi 13 janvier le quotidien RBC Daily.

"En règle générale, un immigré d'Europe de l'Est ne vit pas longtemps sur le dos des contribuables britanniques ou allemands, et trouve rapidement du travail", indique le rapport de l'OCDE. Selon les auteurs de la recherche, l'immigration de travail est même bénéfique pour l'Europe. En effet, les migrants réduisent le taux de chômage dans leur pays d'origine en déménageant en Europe occidentale et ils occupent, en arrivant, des emplois que les Britanniques, les Allemands ou les Français refusent d'accepter.

L'étude compare l'immigration de travail provenant des pays du sud de l'Europe (Espagne, Italie, Grèce) et des pays qui ne font pas partie de la zone euro (Pologne, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie). Les immigrants du sud, minoritaires, trouvent difficilement du travail dans le "noyau de la zone euro". Les auteurs de la recherche remarquent que la possession d'un diplôme supérieur et d’une qualification trop élevée ne les pousse pas à accepter un travail simple. Tandis que ceux qui arrivent d'Europe de l'est ne restent généralement pas les bras croisés même s'ils étaient au chômage dans leur pays d'origine. Selon l'OCDE, en 2011-2012, 76% des Roumains et Bulgares aptes à travailler ayant immigré en Grande-Bretagne ont trouvé un travail, et 62% en Allemagne.

Une étude aussi positive pour les ressortissants d'Europe de l'est arrive à point nommé car depuis le 1er janvier les Roumains et les Bulgares peuvent travailler librement dans les pays de l'UE. La Roumanie et la Bulgarie en étaient membres depuis 2007 mais jusqu'à présent, elles étaient soumises à des restrictions en matière de travail dans huit pays de l'UE dont l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Les partis conservateurs allemands et britannique, ainsi que les organisations publiques, craignaient une vague d’immigration qui n’aurait pour but que l’accès aux prestations sociales du pays. Le premier ministre britannique David Cameron, sous la pression de ses homologues conservateurs, pense même durcir la règlementation pour les travailleurs immigrés.

Certains politiciens européens rejoignent les conclusions des analystes de l'OCDE. Selon Laszlo Andor, commissaire européen aux affaires sociales, les immigrés auront un impact positif sur l'économie allemande, étant donné qu'une "grande majorité souhaite travailler et pas seulement recevoir des aides sociales". Le ministre allemand du Travail estime également que les immigrants bulgares et roumains n'engendreront pas une charge supplémentaire pour le système social.

Selon un autre rapport de l'OCDE, la contribution des immigrés de l'UE à la croissance britannique représente 1,02% du PIB. Par ailleurs, en règle générale, ils sont plus jeunes et économiquement actifs par rapport à l'ensemble de la population du pays. La récente étude de la Commission européenne a montré que les immigrés de pays membres de l'UE moins riches profitaient dans une moindre mesure des privilèges sociaux que la population de leur pays d'accueil.

 

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