Venise se sépare de l'Italie?

© RIA Novosti . Alexandr Yuriev / Accéder à la base multimédiaKommersant
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La Vénétie, région italienne qui regroupe des villes telles que Venise, Vérone et Padoue, a organisé un référendum sur la séparation de l'Italie. Toutefois, son issue ne se reflètera pas sur l'intégrité territoriale du pays dont la constitution interdit toute séparation, écrit mardi le quotidien Kommersant.

La Vénétie, région italienne qui regroupe des villes telles que Venise, Vérone et Padoue, a organisé un référendum sur la séparation de l'Italie. Toutefois, son issue ne se reflètera pas sur l'intégrité territoriale du pays dont la constitution interdit toute séparation, écrit mardi le quotidien Kommersant.

La séparation de l'Italie est depuis longtemps au programme de la Ligue du Nord, dont les membres estiment que les régions du nord nourrissent injustement le reste de l'Italie. Cependant, après l'échec de plusieurs tentatives du parti d'organiser un référendum officiel à ce sujet, l'association des citoyens de Vénétie a décidé, dimanche dernier, d'organiser un référendum sur l'indépendance de la Vénétie.

Les organisateurs proposent aux habitants de la région de répondre à la question : "Souhaitez-vous que la Vénétie devienne une république souveraine fédérale indépendante ?". Puis questionnent les votants sur l'adhésion autonome de la région à l'UE, à la zone euro et à l'Otan. Les citoyens ont cinq jours pour y réfléchir - le référendum durera jusqu'à vendredi. Selon les prévisions des organisateurs, jusqu'à 70% des habitants se prononceront pour la séparation : la crise économique ne fait qu'alimenter la colère et les aspirations séparatistes des habitants dans le nord de l'Italie.

Le président de la Vénétie Luca Zaia, qui a refusé de dire s'il participerait au référendum et ce qu'il pense de sa légitimité, a déclaré que les résultats étaient destinés à "faire réfléchir les autorités centrales". Selon lui, Rome a aujourd'hui concentré trop de pouvoir entre ses mains et la politique du nouveau premier ministre Matteo Renzi ne promet encore aucun changement dans ce sens. D'ailleurs, selon la presse, Renzi désapprouve l'organisation du référendum en Vénétie, précisément en période de célébration du 153ème anniversaire de l'unification italienne.

Mais comme le précise la revue de Venise Il Gazzettino, le référendum en Vénétie n'est qu'un sondage qui n'a rien à voir avec la politique. Ses résultats n'ont aucune force juridique.

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