Medvedev autorise la publicité du vin russe

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Après l'adoption d'une loi spéciale, le vin russe sera reconnu comme un produit agricole et pourra faire l'objet de publicités, écrit mercredi le quotidien RBC Daily.

Après l'adoption d'une loi spéciale, le vin russe sera reconnu comme un produit agricole et pourra faire l'objet de publicités, écrit mercredi le quotidien RBC Daily.

Le contrôle de sa production sera transféré au ministère de l'Agriculture et le gouvernement accordera des subventions pour la plantation de nouvelles vignes. Ces décisions ont été prises lors d'une réunion dirigée par le premier ministre russe Dmitri Medvedev à Abrau-Durso. Les producteurs de porto en Crimée pourraient ne pas partager la joie des viticulteurs russes: les taxes sur leurs vins corsés pourraient tripler.

En se tournant vers le ministre de l'Agriculture Nikolaï Fedorov, Dmitri Medvedev a demandé s'il trouvait nécessaire d'adopter en Russie une loi spéciale sur le vin à l'instar des plus grands pays viticoles d'Europe et des USA. Le ministre a déclaré n'y voir aucune objection.

Des lois spéciales sont déjà en vigueur dans de nombreux pays: en France, en Autriche, en Italie, au Portugal, en Espagne, au Chili, aux USA, en Nouvelle-Zélande et en Australie. Dans la plupart d'entre eux ce secteur est supervisé par les services responsables des produits alimentaires et des organisations autonomes formées sur le principe territorial. Ils veillent à ce que les vins produits dans la région répondent aux normes de qualité en vigueur et soient conformes aux procédures de production réglementaires.

Dmitri Medvedev a suggéré de fixer dans la législation le terme "d'origine contrôlée", qui se rapportera aux vins fabriqués à partir des vignes russes.

Ces vins bénéficieront des subventions de l'Etat sous forme de licences et d'accès aux allocations, ainsi que d'une levée de l'interdiction de publicité.

Aujourd'hui, alors que tous les vignobles sont égaux du point de vue de la règlementation, ce sont les entreprises de "viniculture secondaire" qui produisent les plus grandes quantités de vin – celles qui achètent le raisin dans d'autres pays pour le mettre en bouteille en Russie.

Les conclusions de la réunion d'Abrau-Durso ne réjouiront probablement pas les représentants de l'usine Massandra de Crimée, connue pour ses vins corsés. Le directeur général de la société Nikolaï Boïko a déploré hier que les fameux portos et madères, en Russie, faisaient partie de la catégorie des boissons vinicoles, tout comme la charge fiscale sur les producteurs de vins en Russie — largement supérieure par rapport à l'Ukraine.

Les producteurs de vin en Russie paient une taxe de 6 roubles (1,20 euro) pour chaque bouteille de 0,75 litre, alors qu'en Ukraine la taxe est symbolique: moins d'un kopeck (moins d'un centime d'euro) par litre de vin. La taxe pour les producteurs de vins corsés en Russie est calculée sur le même principe que pour la vodka, sur une base de 400 roubles (9 euros) par litre d'alcool pur. Ainsi, la part fiscale pour une bouteille de porto rouge de Crimée avec une teneur en alcool de 17,5% en Russie est de 52,5 roubles (10,5 euros). Alors que cette taxe est de 7,66 roubles en Ukraine (1,50 euro).

Ce plafond fiscal pourrait même augmenter pour Massandra. En effet, pour compenser les pertes budgétaires suite à la baisse des taxes pour les producteurs de vins russes, il a été proposé de tripler l'impôt sur les autres boissons vinicoles. "Medvedev a ordonné de se pencher sur la question", a déclaré le député Viktor Zvaguelski.

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