Au cours du mois d'août, environ 3.000 personnes arrivaient chaque jour à la frontière gréco-macédonienne — la grande majorité d'entre eux d'abord par bateau sur les îles grecques situées à proximité des côtes turques. Sur ces îles, notamment Kos, grandit actuellement un risque réel de catastrophe humanitaire. Selon les estimations des autorités grecques, depuis le 1er juin presque 142.000 personnes y ont débarqué, soit bien plus que les 124.000 clandestins recensés depuis le début de l'année en Grèce par l'Onu. Toutefois, même ces chiffres sous-estimés, selon Athènes, donnent une augmentation du nombre de migrants de 750% en un an.
En arrivant sur le continent, les migrants se rendent en bus jusqu'à la ville de Thessalonique, d'où ils tentent d'entrer dans d'autres pays des Balkans (dont la Macédoine) pour aller ensuite vers le nord. Étant donné que la Macédoine n'est pas membre de l'UE, elle ne peut pas compter sur une aide financière conséquente pour accueillir les migrants. C'est pourquoi les Macédoniens préfèrent une manière d'agir ferme et "bon marché". En vertu de la législation locale, une personne qui demande le statut de réfugié ne peut pas entrer dans le pays sans un enregistrement préalable (qui peut être refusé sans motif). Les personnes enregistrées sont autorisées à rester dans le pays pendant trois jours, après quoi elles doivent demander aux autorités un titre de séjour ou partir dans un autre pays européen. Cependant, ces méthodes se sont également avérées inefficaces.Cette crise migratoire capte de plus en plus l'attention du public. Plus de 3.000 ressortissants d'Asie et d'Afrique se trouvent également du côté français de la Manche et tentent régulièrement de franchir l'Eurotunnel pour pénétrer en Grande-Bretagne. Les ministres de l'Intérieur des deux pays, Bernard Cazeneuve et Theresa May, ont signé un accord sur la création d'un centre commun de contrôle et de commandement pour faire face à la situation. Le tunnel sera désormais surveillé par 500 policiers britanniques et français. Dans le cadre de l'accord, Londres versera à Paris 5 millions d'euros par an pendant deux ans pour que les Français puissent régler le problème des clandestins.
D'autres se prémunissent contre ces vagues migratoires par tous les moyens. Plusieurs pays européens ont considérablement renforcé le contrôle des frontières et la Hongrie a même déployé la semaine dernière des unités de "chasseurs frontaliers" chargés d'interpeller les clandestins le long de la frontière serbe.L'Italie est le pays le plus en difficulté — chaque jour des milliers de ressortissants d'Afrique tentent d'y pénétrer à bord des bateaux de fortune des contrebandiers. Les garde-frontières italiens ont établi un record samedi dernier en sauvant près de 3.000 migrants, réagissant rapidement aux signaux de SOS de plus de vingt bateaux surchargés partis de Libye à destination de l'Italie.
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