Mais au-delà de la grande politique, des ayatollahs sévères et de l'exotisme perse dans l'un des pays du Moyen-Orient les plus diabolisés par la propagande occidentale, une véritable industrie de la mode prospère dans la République islamique.
Les mannequins iraniens (des hommes uniquement) arrivent également à faire carrière en Europe. Par exemple, Dana Mashallah Poor est devenu récemment le visage de la marque Dorsa, fabricant d'accessoires en cuir, a participé aux campagnes publicitaires de Davidoff et de Pal Zileri. Les couturiers iraniens indépendants se sentent également plus libres en dehors du pays. Farnaz Abdoli, par exemple, promeut sa marque Pooshema (auparavant Poosh) qui fabrique des vêtements parfaitement laïques, tout en restant dans le cadre des canons religieux.
La couturière Anousheh Assefi, qui vit en Iran, a terminé une université de designer. Elle possède la marque Anar fondée en 2006.
Les Iraniennes ont également leur couturière "hipster" — Miryam Vahidzadeh de Chiraz. Diplômée d'architecture, elle a enregistré sa marque Radaa en 2012 et conçoit des vêtements correspondant au code vestimentaire islamique, mais pas vraiment traditionnels: des tenues hautes en couleur à partir d'un tissu qui ne se froisse pas, confortables et appréciées par les jeunes.