En moins de deux ans, les partis sociaux-démocrates du continent ont essuyé des défaites historiques en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Italie, écrit jeudi 21 juin le site d'information Vestifinance.ru.
«Plusieurs facteurs ont causé le déclin de la gauche, et notamment la disparition de la classe ouvrière traditionnelle. Mais l'une des principales raisons est tout aussi sinistre que simple: les électeurs européens s'opposent de plus en plus à l'immigration et ne croient pas que la gauche est capable de la dompter», explique-t-il.
Confrontés à une vague sans précédent de réfugiés et de migrants, notamment du Moyen-Orient et d'Afrique, les électeurs européens ont transformé la récente série d'élections en une sorte de référendum sur l'immigration, selon Michael Bröning. Les mouvements populistes de droite nationaliste ont habilement joué sur les peurs des électeurs de la classe ouvrière en les persuadant que les partis travaillistes traditionnels comptaient permettre aux immigrés de séjourner pratiquement sans restrictions sur le territoire de leur pays, d'après l'expert.
En même temps, un changement trop brusque pourrait s'avérer destructeur pour ces partis en difficulté, qui ne peuvent pas reprendre telles quelles les recettes nationalistes dures de l'extrême-droite.
«C'est précisément l'approche choisie par Justin Trudeau et Emmanuel Macron, selon l'expert. Les partis de centre-gauche européens qui rencontrent des difficultés doivent suivre leur exemple pour reconnaître qu'un tel repositionnement pourrait tout à fait être la clé de leur survie politique.»
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.