De nouveaux détails sur la prochaine rencontre Poutine-Kim

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La première rencontre du chef de l’État russe avec le dirigeant nord-coréen pourrait avoir lieu jeudi 25 avril sur l'île Rousski, à proximité de Vladivostok.

D'après une source du quotidien Izvestia informée des préparatifs des pourparlers entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un, le Président russe fera escale au centre administratif du district fédéral de l'Extrême-Orient sur son chemin pour le sommet de l'initiative «La Ceinture et la Route». «Les chefs d'État évoqueront le désarmement nucléaire et la coopération bilatérale», avait déclaré plus tôt aux journalistes le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov. Cette rencontre au sommet donnera une impulsion au développement économique entre les deux pays, estiment les experts interrogés.

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Un «bagage volumineux»

D'après la source, les pourparlers entre les dirigeants de la Russie et de la Corée du Nord sont prévus ce 25 avril à Vladivostok, plus précisément sur l'île Rousski, où Vladimir Poutine se rendra avant de rejoindre le sommet «La Ceinture et la Route» qui se déroulera du 26 au 27 avril en Chine.

La semaine dernière, le site du Président russe a publié un communiqué informant qu'un entretien entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un aurait lieu dans la seconde moitié du mois d'avril. «L'ordre du jour de cette conversation est assez large», avait déclaré le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.

«Bien sûr, premièrement, il s'agira du développement des relations bilatérales. Deuxièmement, des problèmes de dénucléarisation et des problèmes liés à la coopération régionale. Le bagage pour la discussion est très volumineux. Le principal est la prise en compte des intérêts réciproques et la confiance mutuelle. La communication sera basée sur ces principes», a-t-il déclaré.

«La partie russe fera tout pour contribuer, dans la mesure de ses capacités, au processus de dénucléarisation de la péninsule coréenne», a souligné le représentant du Kremlin.

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La Corée du Nord est également disposée à développer le dialogue avec Moscou. Ce 19 avril, Kim Jong-Un a envoyé à Vladimir Poutine un télégramme en réponse aux félicitations du Président russe pour sa réélection au poste de président du Conseil d'État.

Le développement et le renforcement des relations d'amitié russo-nord-coréennes, initiées par les dirigeants précédents et ayant des racines historiques de longue date, correspondent totalement aux intérêts communs des populations des deux pays, souligne le texte.

«Je suis prêt à développer positivement et de manière constructive les relations d'amitié russo-nord-coréennes traditionnelles en conformité avec les exigences de la nouvelle époque, et à coopérer étroitement avec vous afin de protéger la paix et la sécurité sur la péninsule coréenne et dans le monde», a souligné le dirigeant nord-coréen dans son message.

Après plusieurs tentatives

Les premiers pourparlers entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un auraient pu se dérouler plus tôt. L'an dernier déjà, le chef de l'État russe avait proposé à son homologue nord-coréen de se rendre en visite en Russie quand cela lui conviendrait. Le dirigeant nord-coréen était supposé venir à Vladivostok en septembre, au moment du Forum économique oriental. Mais cette visite n'a finalement pas eu lieu.

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En 2015, Kim Jong-un avait accepté l'invitation d'assister au défilé de la Victoire le 9 mai à l'occasion de la célébration du 70e anniversaire de la Grande Guerre patriotique, mais ce voyage avait également été annulé à l'initiative de Pyongyang.

Dans le même temps, Kim Jong-un s'est déjà rendu dans d'autres pays pour des pourparlers officiels: en Chine, ainsi qu'à Singapour et au Vietnam pour rencontrer Donald Trump.

Le père du dirigeant actuel, Kim Jong-il, a visité la Russie à trois reprises. En 2001, il s'était rendu en train jusqu'à Moscou et Saint-Pétersbourg. Les pourparlers avec Vladimir Poutine avaient eu lieu dans la capitale russe. En 2002, le dirigeant nord-coréen de l'époque avait visité plusieurs villes du district fédéral de l'Extrême-Orient et s'était entretenu avec le président russe à Vladivostok. En 2011, Kim Jong-il avait pris le train jusqu'en Bouriatie, où il avait rencontré le Président Dmitri Medvedev à Oulan-Oude, centre administratif de la région.

Parmi les dirigeants russes, seul Vladimir Poutine s'est rendu en visite en Corée du Nord, en 2000 à Pyongyang.

De nombreuses questions à soulever

Vladimir Jabarov, premier vice-président de la commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), a qualifié de «bon signe» la rencontre à venir entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un.

«Nous souhaitons que l'arme nucléaire ne soit pas présente sur la péninsule coréenne, et en même temps la Russie s'oppose à ce que la Corée du Nord soit définitivement poussée au pied du mur et forcée à suivre le sillage des États-Unis. Nous soutenons également le dialogue des Nord-Coréens avec leurs voisins du Sud et les contacts de la Corée du Nord avec les États-Unis. C'est une démarche très positive, car il est clair que sans la participation de la Russie et de la Chine les Américains ne peuvent pas régler ce problème», a déclaré le sénateur.

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En huit ans, depuis le dernier sommet russo-nord-coréen, de nombreuses questions se sont accumulées dans les relations bilatérales, explique Evgueni Kim du Centre d'études coréennes de l'Institut de l'Extrême-Orient affilié à l'Académie des sciences de Russie. Selon lui, ce sont ces problèmes qui seront évoqués en priorité par les deux dirigeants.

Vladimir Poutine et Kim Jong-un aborderont également la question du désarmement nucléaire sur la péninsule coréenne, affirme l'expert: «La Russie réaffirmera certainement son soutien aux méthodes politiques et diplomatiques pour régler ce problème».

Ce sommet devrait également donner une impulsion à la coopération économique, a noté Gueorgui Toloraïa, responsable du centre de stratégie russe en Asie à l'Institut d'économie affilié à l'Académie des sciences de Russie. Et de conclure: «Pyongyang est extrêmement intéressé par une telle coopération dans le contexte des sanctions qui perdurent».

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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