Le journaliste russe qui a été précédemment inculpé de trafic de drogue Ivan Golounov a été assigné à résidence pour deux mois, jusqu'au 7 août. Le tribunal Nikoulinski de Moscou a décidé de ne pas incarcérer Ivan Golounov.
Entre-temps, plus de 66.000 personnes ont signé une pétition pour exiger la libération du journaliste sur le site Change.org. En outre, presque 6.000 journalistes ont signé la lettre ouverte demandant sa libération qui a été publiée par le syndicat des employés des médias, a indiqué à la presse russe le coprésident de celui-ci, Anton Karliner.
Ivan Golounov a déclaré pour sa part devant les juges qu’il s’occupait d’une enquête concernant l’organisation des funérailles et avait reçu des menaces.
«J’ai été menacé à cause de mon enquête sur le marché du funéraire, on m’a dit qu’il valait mieux ne pas s’en occuper», a-t-il indiqué samedi 8 juin au tribunal, précisant qu’il avait été appréhendé le jour où il devait présenter le brouillon de son article.
La police a annoncé qu’une perquisition chez Ivan Golounov avait permis de découvrir plusieurs sacs «de substance en poudre, ainsi qu’une balance». Elle a ajouté qu’un contrôle avait été lancé pour savoir si Ivan Golounov était impliqué dans les activités «d’un groupe de personnes se livrant à du trafic de stupéfiants dans la région de Moscou», a indiqué le ministère de l’Intérieur.
Le journaliste avait précédemment subi des examens médicaux pendant plusieurs heures dans un hôpital de Moscou après avoir annoncé se sentir mal. Il a notamment passé une IRM, a indiqué son avocate Olga Dinze. Toutefois, les médecins n’ont pas décelé de sérieuses lésions et Ivan Golounov a été transféré au tribunal.Sur demande du maire de Moscou, Sergueï Sobianine, l’enquête a été placée sous l’autorité de la direction de la ville au ministère de l’Intérieur. Le conseiller du Président russe, Anton Kobiakov, a déclaré pour sa part qu’il prendrait personnellement connaissance du dossier d’Ivan Golounov.
Toujours selon la police de Moscou, l’enquête avait précédemment dévoilé que, lors d’une fouille corporelle d’Ivan Golounov, 3,5 grammes de méphédrone et 5,4 grammes de cocaïne avaient été trouvés sur lui.
Ivan Golounov risque jusqu’à 20 ans de prison pour trafic de drogue.
Correspondant du média en ligne russe Meduza, il a été arrêté le jeudi 6 juin dans le centre de Moscou. Il est spécialisé dans le journalisme d’investigation et a travaillé pour plusieurs médias russes tels que Vedomosti, Forbes, RBC et la chaîne de télévision Dojd.
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