Une nouvelle région russe impose la vaccination obligatoire à certaines catégories d’habitants

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Vaccination (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 21.06.2021
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Face au rebond de l’épidémie et à un rythme vaccinal loin des attentes, un territoire situé à l’extrémité nord de la Russie suit l’exemple de Moscou et de six autres régions et impose l’immunisation obligatoire aux employés d'État, aux commerçants et à ceux travaillant dans le secteur des services.

Certains territoires russes, notamment Moscou et sa région, font face à une résurgence des contaminations et ont dû imposer la semaine dernière une vaccination obligatoire pour certains habitants.

Le 21 juin, 17.611 cas ont été recensés en Russie selon l’Unité fédérale de crise. Environ la moitié, 8.305, l’étaient à Moscou. La veille ils étaient 17.906, un record depuis le 31 janvier.

Pour l’instant huit régions ont imposé la vaccination obligatoire pour certains publics. D’autres peuvent suivre cet exemple.

«Réaction au nombre de cas»

Le 16 juin, Moscou l’a notamment imposée pour les employés d’État, les commerçants, dans le secteur des services. Ainsi, 60% du personnel doit être immunisé.

«Tout d'abord, il s’agit des groupes de population qui sont en contact avec un grand nombre de citoyens. Cela est nécessaire, car ça a été adopté en tant que réaction au nombre de cas de Covid-19 que nous observons et que, apparemment, nous observerons dans les prochains jours», a déclaré la vice-Première ministre, Tatiana Golikova, le 18 juin lors d’un point de presse.

Dans la foulée, d’autres régions ont imposé une vaccination obligatoire, à savoir celle de Moscou, celles autour de Saint-Pétersbourg (l'oblast de Léningrad), de Toula (environ 200 kilomètres au sud de Moscou) de Tver (environ 180 kilomètres au nord-ouest), les îles de Sakhaline et des Kouriles, situées à l’extrême est, ainsi que la région industrielle de Kouzbass, au sud de la Sibérie occidentale.

Le pic des contaminations sera atteint dans quelques semaines, prévient un expert.

«Dans une à trois semaines, un pic sera atteint, le plateau va apparaître. Une diminution devrait être attendue au plus tôt dans deux mois. Malheureusement, il est clair que le virus se propage plus rapidement pendant cette vague», a déclaré à Sputnik Agassi Tavadian, spécialiste du Centre de recherches économiques.

Une brusque aggravation

Ce 21 juin, le district autonome de Nénetsie, situé dans le nord du pays, à 990 kilomètres de la ville d’Arkhangelsk, est devenu le 8e territoire russe où la vaccination est devenue obligatoire. 60% de certaines catégories de population sont concernées, informent les autorités locales: les plus de 60 ans, les médecins, enseignants, étudiants, policiers, employés d’État, ceux dans le secteur des services.

En juin, 40 contaminations ont été recensées dans cette zone peu peuplée, contre 14 en mai.

Les autorités ont imposé d’autres restrictions, 30% des employés sont priés de privilégier le télétravail, une jauge de 50% est instaurée dans les musées, cinémas, les événements d’ampleur sont interdits, les centres pour enfants sont fermés jusqu’à la fin juillet.

La campagne vaccinale piétine

Au 18 juin, 19,7 millions de Russes ont reçu une première dose de vaccin, 16,1 millions ont été vaccinés entièrement, selon la vice-Première ministre Tatiana Golikova. Parmi eux se trouvent 1,5 million de Moscovites, a déclaré le même jour à la chaine Rossiya 1 Sergueï Sobianine, le maire de la capitale dont la population s’élève à 12,6 millions d’habitants.

Trois vaccins sont actuellement disponibles dans le pays: le Spoutnik V (à vecteur viral, avec une efficacité de 97,6% et autorisé dans plus de 65 pays outre la Russie), l’EpiVacCorona (à base d'antigènes peptidiques) et le CoviVac (conçu sur la base de l’antigène du coronavirus inactivé).

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