En dépit des énormes progrès scientifiques qu'ils ont rendus possible, les accélérateurs de particules, en premier lieu le Grand collisionneur de hadrons (LHC), pourraient se révéler potentiellement dangereux pour l'avenir de notre planète, peut-on lire dans le nouveau livre de l'astrophysicien Martin Rees, On The Future: Perspectives for Humanity.
L'auteur désigne notamment trois scénarios catastrophes, qui à son avis pourraient avoir lieu dans le cas où une expérience en la matière irait de travers, relate le journal The Telegraph, se référant à des passages du livre.«Premièrement, il est possible qu'un trou noir se forme et aspire tout ce qui l'entoure. (…) Le deuxième scénario d'horreur est que les quarks se regroupent en objets compressés appelés "strangelets". (…) Sous certaines conditions, un strangelet pourrait convertir par contagion tout ce qu'il rencontre sur son passage en une nouvelle forme de matière, transformant ainsi la Terre toute entière en une sphère hyperdense d'une centaine de mètres de diamètre», explique l'astrophysicien.
Concernant le troisième scénario, M. Rees désigne une «catastrophe qui engloutit l'espace lui-même». «L'espace vide — ce que les physiciens appellent "vacuum" — est plus que le néant. Il est l'arène de tout ce qui se passe. Il contient toutes les forces et les particules qui régissent le monde physique. Le vacuum actuel pourrait se révéler être fragile et instable.»
Tels sont ses pronostics. Cependant, les employé du LHC ne partagent pas ses inquiétudes, loin s'en faut.
«Le groupe d'évaluation de la sécurité du LHC prolonge et renforce les conclusions du rapport de 2003 selon lesquelles les collisions du LHC ne présentent aucun danger et qu'il n'y a aucune raison de s'inquiéter», indique l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) sur son site officiel.Concernant les strangelets, le CERN a aussi une explication rassurante à ce sujet:
«Les strangelets peuvent-ils fusionner avec de la matière ordinaire et la transformer en matière inconnue? Cette question a été posée pour la première fois lors du lancement du collisionneur d'ions lourds relativistes, RHIC, en 2000 aux États-Unis. Une étude menée à l'époque a démontré qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. D'ailleurs, le RHIC cherche depuis déjà huit ans des strangelets sans en détecter un seul».
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