Des chercheurs évoquent une conséquence imprévue du changement climatique sur les requins

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Des scientifiques australiens ont incubé des œufs de requins à la température prévue pour l’an 2100 et ont réussi à démontrer que la moitié des requineaux étaient morts au bout d’un mois et que ceux qui avaient survécu étaient devenus «droitiers», c’est-à-dire préféraient nager vers la droite.

Des chercheurs australiens ont découvert que le réchauffement des océans modifiait la façon dont les requins nageaient, relate le journal The Daily Mail. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont incubé des œufs de requins dans des bassins chauffés pour simuler les changements de température de la fin du siècle.

requins - Sputnik Afrique
En Thaïlande, des centaines de requins envahissent une plage fermée très célèbre (vidéo)
Ils ont démontré que les requineaux qui avaient survécu étaient devenus «droitiers» et préféraient nager vers la droite. En outre, les chercheurs ont constaté que la hausse des températures à l'échelle mondiale était plus rapide que prévu.

«Nous avons incubé et élevé des requins aux températures actuelles et prévues pour la fin du siècle et avons déterminé leur direction de nage préférée (la latéralisation, ndlr)», expliquent les chercheurs dans une étude publiée dans la revue Symmetry. Pour vérifier si les requins avaient développé une latéralisation quelconque, l'équipe les a placés dans un long bassin avec une cloison en Y à une extrémité, derrière laquelle se trouvait une récompense alimentaire. Les requins pouvaient ainsi choisir s'il nageait à droite ou à gauche pour atteindre la gourmandise.

Un requin (Image d'illustration) - Sputnik Afrique
Des requins s’approchent dangereusement des baigneurs sur une plage de Miami (vidéo)
«Les requins incubés à température élevée ont montré une latéralité absolue plus forte et avaient une préférence prononcée pour la droite par rapport aux requins élevés à la température actuelle», indiquent les chercheurs.

Les scientifiques disent que les changements montrent que le changement climatique pourrait avoir un effet beaucoup plus important et plus rapide que prévu sur les cerveaux d'animaux marins. «Puisque la latéralité est une expression des asymétries fonctionnelles du cerveau, les changements dans la force et la direction de la latéralisation suggèrent que le réchauffement climatique rapide pourrait avoir une incidence sur le développement et le fonctionnement du cerveau de ces animaux», concluent les scientifiques.

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