Le 2 juillet dernier, l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a adopté une résolution sur la réunification de l'Europe divisée dont le projet a été proposé par la Lituanie et la Slovénie.
Seul un Russe sur cinq (21%) estime que ce document a pour but de rendre hommage aux victimes des régimes totalitaires.
L'idée que la résolution est appelée à torpiller le prestige de la Russie et à minimiser son apport à la victoire sur le nazisme est partagée par les communistes (69%), les habitants du sud du pays (70%), les Moscovites et les Pétersbourgeois (69%), ainsi que par les personnes âgées de plus de 45 ans (63 à 65%). Cette idée est moins populaire chez les partisans du Parti libéral-démocrate (LDPR) et des partis d'opposition Iabloko, Juste Cause et Patriotes de la Russie (27% pour chaque formation), ainsi que chez les Sibériens (30%), les habitants des petites villes (25%) et les jeunes de 25 à 34 ans (25%).
La tendance à assimiler les crimes du stalinisme à ceux du nazisme a provoqué une réaction négative chez 53% des Russes. Seuls 11% des sondés ont favorablement accueilli la résolution de l'OSCE et 21% n'ont pas donné de réponse.
Le sondage a été réalisé les 25 et 26 juillet auprès de 1.600 personnes dans 140 localités de 42 régions du pays. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,4%.
La résolution de l'Assemble parlementaire de l'OSCE stipule que les pays européens ont connu au XXe siècle "deux grands régimes totalitaires, à savoir le nazisme et le stalinisme, coupables de génocides, de violations des droits de l�homme et des libertés fondamentales, de crimes de guerre et de crimes contre l�humanité".
Le document invite tous les membres de l'OSCE à dénoncer "les manifestations publiques glorifiant le passé nazi ou stalinien".