Surveillance internationale de la radioactivité dans la région Arctique

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La Russie, la Finlande et la Norvège lancent en commun un projet de surveillance et d'étude des risques radioactifs en région arctique.
La Russie, la Finlande et la Norvège lancent en commun un projet de surveillance et d'étude des risques radioactifs en région arctique.

Le projet CEEPRA (Collaboration Network on EuroArctic Environmental Radiation Protection and Research) prévoit de collecter et d'analyser des données sur l'ambiance radioactive de la région et d'évaluer les risques éventuels pendant trois ans. La Voix de la Russie a interrogé Guennadiy Matichov, directeur russe du projet, président de l'Institut de biologie maritime de Mourmansk et membre de l'Académie des sciences de Russie :

« Le but de ce projet est, d'une part, d'anticiper toutes sortes d'accidents et, d'autre part, de prédire les conséquences afin de proposer des moyens de les neutraliser. Il y a par ailleurs un aspect social : il s'agit de prévoir les effets écologiques mais aussi économiques et sociaux des accidents éventuels ».

Auparavant chaque partie avait son propre programme de surveillance de l'ambiance radioactive en se concentrant exclusivement sur ses propres sites nucléaires. Mais on sait que les substances nocives ne respectent pas les frontières des Etats. C'est pourquoi il est primordial d’échanger des informations et de mener des études communes si l'on veut  analyser les risques dans la région euroarctique, souligne le directeur adjoint de l'Institut de biologie maritime de Mourmansk Denis Moïseïev :

« En Finlande, il y a plusieurs centrales nucléaires plus la centrale russe de Kola, les sous-marins et brise-glaces nucléaires. Même si le fonctionnement correct est garanti, le cas du Japon montre qu'il faut être prêt à tout ».

Pour commencer des échantillons d'eau, de sol, d'air, de faune, de flore seront prélevés en Laponie, dans les comtés de Finnmark et de Troms en Norvège, en péninsule de Kola en Russie et en mer de Barents. Une fois analysés, ces échantillons serviront de base pour la recherche et permettront de renouveler la base de données relative à la diffusion des produits radioactifs dans les chaînes alimentaires du milieu arctique.

Ce projet est d'actualité surtout au vu des récents événements au Japon. Même si l'eau contaminée est jetée dans l'Océan pacifique près des côtes japonaises, on retrouve les particules radioactives au large de la Finlande. La quantité est minime et ne présente pas de danger pour la santé mais pourtant les particules ont traversé la moitié du globe. Leur parcours n'est pas encore très clair par air ou par mer. Les résultats des études permettront selon les experts de créer une sorte de « coussin de sécurité » c'est-à-dire de prendre des mesures de sécurité environnementale.

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