Préserver les chats sibériens

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Dans les réserves du sud de la Sibérie on a installé des pièges photographiques pour les chats sauvages. Les léopards des neiges (les onces), les manuls et les lynx qui ne sont encore présents que dans quelques pays du monde. Jusqu'à tout récemment personne n’avait eu la chance d’étudier leur comportement. Les espèces inscrites dans le Livre Rouge se cachent dans des endroits difficiles d’accès.

En Russie les lynx et les onces vivent dans l'Altaï et dans les monts Saïan, les manuls y ont été découverts il n’y a que quelques années. Les montagnes de la Sibérie du sud forment une région comprenant de nombreuses réserves dont certaines ont été créées au début du XXème siècle.

Il y a un an on a créé le sanctuaire de la faune Pozarym au sud des monts Saïan qui gardent des zones sauvages. Selon les chercheurs, celles-là contiennent des dizaines de chats sibériens sauvages. En ce qui concerne les léopards des neiges, leur population de l'ensemble de la Russie est un peu plus d'une centaine d’animaux. Dans le nouveau sanctuaire de la faune on a fixé neuf onces.

Il est difficile de suivre la trace des chats sauvages. Les lynx et les léopards des neiges se cachent dans les rochers et les manuls sont nocturnes. Capturer un chat sauvage pour lui mettre uncollier radio satellitaire est une tâche ardue. C’est pourquoi les chercheurs utilisent des appareils photo et des caméras vidéo équipés de détecteurs de mouvements.

Les images permettent d’examiner les particularités de chaque animal, dit Guennadi Kisselev, directeur de la réserve naturelle de biosphère d'État de Saïano-Chouchensk. Au moyen d’enregistreurs les animaux sont identifiés et on leur attribue des passeports. Grâce aux images on enregistre leur nombre et tous leurs mouvements. Dans les réserves et les parcs nationaux les espèces sont protégées, mais en dehors elles sont menacées par des braconniers. En outre, les animaux peuvent tomber accidentellement dans les pièges disposés pour chasser les animaux sauvages. Au cours des cinq dernières années, la réserve de Saïano-Chouchensk a vu la naissance de sept chatons de léopard des neiges et c’est l’unique indicateur dans le monde.

Une fois que les scientifiques réussiront à déterminer les limites précises de chaque habitat de chats sauvages dans les limites du pays il sera possible de lancer des projets internationaux visant leur conservation. Au début on pourra organiser un échange de données sur les léopards des neiges, les lynx et les manuls entre les pays pour créer en fin de compte une réserve transfrontalière, note Viktor Nepomnyachtchi, directeur de la réserve naturelle d'État de Khakassie. Selon lui, le développement de la recherche aux territoires voisins, notamment la Mongolie et la Chine, permettra de trouver un lieu optimal pour la formation de zones transfrontalières protégées pour la conservation des chats sauvages.

Il y a un an la Société géographique russe a lancé un projet de financement de la recherche sur les léopards des neiges, les manuls et les lynx au sud de la Sibérie. Une subvention de 130.000 euros a été accordée aux trois parcs de réserves et à un sanctuaire de la faune : de Saïano-Chouchensk, de Khakassie, Bassin d'Ubs Nuur et Pozarym. Le programme « Chats sauvages du sud de la Sibérie » sera officiellement terminé à l’été 2013. D’ici là, les chercheurs devront fournir des informations concrètes sur le nombre de chats rares dans la région et d’élaborer la conception de leur conservation. T

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