Vente aux enchères d'objets des Romanov : une narration historique ?

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Plus de 200 reliques historiques liées à la dynastie des Romanov ont été mises le 13 avril aux enchères par la Maison Émail russe. Peintures et œuvres graphiques représentant des membres de la famille impériale, articles en bronze, porcelaine et même meubles sont autant d’objets qui entouraient la famille des tsars.

Le premier lot est une lithographie peinte à l’aquarelle consacrée à la montée sur le trône de Mikhaïl Fedorovitch, le premier des Romanov. Elle date de 1913 et est attribuée à Antonina Westfalen-Koulakova, disciple du grand peintre et penseur Nikolai Roerich. Parmi les lots qui viennent à la fin nous remarquons le portrait de l’impératrice Alexandra Fedorovna, épouse du dernier empereur russe peinte par Jacob Weber. Les ventes aux enchères suivent la chronologie : depuis le premier jusqu’au derniers des Romanov sur le trône de Russie, le fameux Nicolas II.

Les adjudications de samedi proposent également des tableaux des grands maîtres russes comme Vassili Polenov, Vladimir Makovski et Klavdii Lebedev. Il y a aussi une statuette équestre en porcelaine de l’impératrice Elisabeth Petrovna, une table unique de l’époque de Catherine la Grande et des objets faisant partie des services impériaux… Mais il y a aussi des gravures, des dessins et des albums de photographies modestes. C’est dire que les ventes aux enchères « royales » offrent une chance à toutes les bourses parce que les prix varient entre 100 et 400 000 dollars. « C’est notre stratégie », affirme Vladimir Labazov le directeur de la Maison de vente aux enchères :

« Nous avons toujours privilégié les pièces de collection uniques qui ne sont pas forcément les plus chères. Notre maison s’oriente aujourd’hui plus sur les collectionneurs que sur les investisseurs. Nos acheteurs sont exclusivement russes parce qu’il est interdit de sortir des antiquités ».

Les ventes pratiquées par Émail russe sont quelque chose de nouveau pour le marché russe des pièces d’antiquité. Pourtant, la toute première vente lancée en février et consacrée à la Guerre Patriotique de 1812 contre Napoléon, a réuni un très grand nombre d’acheteurs potentiels. Les adjudications se sont déroulés « vivement et avec ferveur. Les collectionneurs russes ne sont plus les dilettantes qu’ils étaient dans les années 1990 », affirme la galeriste Anastasia Degtiareva :

« La physionomie du collectionneur russe est en train de changer. Ils parlent désormais le même langage que les experts et je crois que le marché russe lui-même devient plus compliqué et diversifié. Cela signifie que les collectionneurs sont de plus en plus intéressés à développer leurs collections et que leurs acquisitions font apparaître une certaine continuité ».

Mieux encore, les collectionneurs russes commencent à montrer activement leurs collections et à participer aux expositions dans des musées. Sait-on jamais, le magnifique portrait de Maria Fedorovna, épouse d’Alexandre III et mère de Nicolas II acheté à la vente aux enchères « Le 400e anniversaire de la Maison des Romanov », deviendra peut-être un jour la pièce maîtresse d’une grande exposition consacrée au peintre Vladimir Makovski ? /L

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