Extraction pétrolière : l'Arctique, champ des possibles et contraintes

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Dans le Nord de la Russie, il existe beaucoup de régions inexplorées. Il y a même ce qu’on appelle des triangles des Bermudes, où disparaissent des navires et du matériel. Dans le même temps, depuis quelques années, on fait beaucoup pour mettre en valeur ces territoires. Et ces travaux doivent être poursuivis. C’est ce qui s'est dit lors de la conférence internationale à Narïan-Mar, axée sur la problématique de prévention des situations d’urgence en Arctique.

Dans l’exploitation économique de la région arctique, l’un des facteurs majeurs revient à la navigation. En 2010, deux navires seulement sont passés par la Route maritime du Nord. Cette année, plus de 350 navires ont été autorisés à faire ce trajet. Les plus grosses compagnies pétrolières et gazières du monde regardent avidement du côté des réserves d’hydrocarbures géantes sous la mer arctique et se préparent à les exploiter. En même temps, il est extrêmement difficile d'extraire du pétrole dans les conditions polaires. A ce jour, il n’existe tout simplement pas de technologies efficaces d'extraction, remarque Mikhaïl Babenko, coordinateur du programme de sauvegarde du milieu marin arctique du Fonds mondial pour la nature (WWF) :

 

« Nous parlons d'extraction mécanique. De nombreux personnes considèrent la mise à feu comme un moyen efficace. En réalité, c’est un moyen effectif de transformer ce genre de pollution en un autre. En brûlant, le pétrole produit des substances toxiques et une grande quantité de suie. La question essentielle est liée à la simulation des fuites de pétrole. La simulation que nous avons effectuée conjointement avec Greenpeace pour la plateforme pétrolière résistant aux glaces du gisement Prirazlomnoïé a montré que les forces et les moyens à engager pour éliminer une éventuelle fuite de pétrole ne suffiront pas. Les plans d’exploitation des ressources (des territoires du Nord) devancent considérablement aujourd’hui les possibilités d’une élimination efficace des nappes de pétrole consécutives à des accidents ».

Le climat de l’Arctique change rapidement ces dernières années. On peut le constater au Groenland et en Arctique russe. A ce propos, les chercheurs veulent savoir si les changements climatiques dus à l’adoucissement risquent d'engendrer ou non des catastrophes écologiques globales. Or, il ne faut pas exagérer les dangers en puissance, relève Elena Koudriachova, recteur de l’Université fédérale du Nord :

« A ce jour, des changements sont enregistrés. On constate des modifications dans le débit du courant chaud Gulf Stream qui influe sur la fonte des glaces en Arctique. Or, des études scientifiques sérieuses existent, indiquant que le climat de la Terre et ses changements ont un caractère cyclique. A ce jour personne, ne peut dire combien durable sera le soi-disant adoucissement ».

De l’avis des experts, afin d’assurer un suivi rapide des pollutions et de réagir efficacement à des situations d’urgence dans les régions polaires du Nord, les pays riverains des mers arctiques se doivent de conjuguer leurs efforts. Et le travail dans ce sens a déjà commencé.    /N

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