Le tour du monde en quarante quatre jours

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Les hélicoptéristes russes ont fait le tour du globe terrestre en réduisant de presque deux fois le délai que le célèbre écrivain français Jules Verne avait « imparti » aux héros de son roman Le tour du monde en 80 jours. Cinq voyageurs ont vu toute la planète depuis d'altitude qu’un hélicoptère léger peut atteindre.

C’est à Bounkovo, dans les environs de Moscou, que s'est achevé le premier voyage autour du monde de l'histoire de la Russie accompli par un groupe d’hélicoptéristes amateurs qui, sur deux petits hélicoptères Robinson-R66 ont fait le tour du monde en couvrant presque quarante mille kilomètres. Même si cette expédition n'est pas entrée dans le livre des records Guinness, elle constitue un grand événement pour toute l’aviation amateur de Russie. D’après un des participants – le chef-pilote de la compagnie « Robinson –R66 » Dmitri Rakitski, « la petite aviation » est capable d’afficher des résultats inattendus :

« Ce n’est pas le premier voyage autour du monde en hélicoptère, mais, probablement, le premier dans le monde, où nous n'avions pas de vraie maintenance technique dans les aéroports. Les hélicoptères ont fait preuve d’une grande fiabilité, nous ne nous adressions jamais aux ingénieurs professionnels et techniciens. Tout le nécessaire pour la maintenance de l'hélicoptère, nous l’avions avec nous. En route, nous achetions seulement le kérosène. Les pièces de rechange que nous avions prises, sont revenues intactes, nous ne les avons pas utilisées. »

Pendant le voyage, les appareils n’ont jamais connu de défaillances, mais les pilotes des hélicoptères, qui fonctionnaient de manière impeccable, n’ont pas eu la tâche facile, raconte le chef de l'expédition autour du monde, le pilote expérimenté et voyageur Mikhaïl Farikh :

« Le temps changeait, nous avons survolé les montagnes et l'océan. Il n’est pas agréable de voler au-dessus de l'océan froid, c’est un stress, une épreuve, à la fin, on est heureux, mais en vol, on se dit : « Quel bonheur que l'hélicoptère ne sache pas qu'il survole l'océan ! » C’était, plutôt, une épreuve de résistance, parce qu’il n’est pas simple de passer jusqu'à douze heures par jour en l'air. Et il faut ajouter à ces douze heures le temps de faire le plein, de subir les formalités, etc. Après une telle journée, on se sent absolument éreinté. »

La météo réservait beaucoup de surprises aux voyageurs. Parfois, ses caprices risquaient de perturber le planning, a ajouté Dmitri Rakitski:

« A un moment en Norvège, nous n'avons pas pris en considération la puissance du vent contraire. Il était d'une telle force que nous n'avions pas assez de combustible et de temps clair pour parvenir à l'aérodrome. Il a donc fallu atterrir dans un aéroport fermé la nuit pour tenter de faire le plein. A trois-quatre heures du matin seulement, nous sommes parvenus à la destination. »

Cependant, les hélicoptéristes russes ont eu aussi d'agréables surprises, a remarqué Mikhaïl Farikh:

« Quand nous avons volé le long de la côte sud de l'Espagne, on nous a communiqué qu’il fallait mettre le cap sur un phare près de Malaga et diminuer l’altitude au-dessus d’une plage. Et voici que nous volons au-dessus d’une plage pleine de monde, et soudain, nous voyons un groupe de gens tenant une banderole avec ce mot « Hourrah ! » C'était très agréable… »

Il y a eu un autre fait intéressant : les pilotes des hélicoptères, en contournant le globe terrestre, ont rattrapé le temps. Comme Mikhaïl Farikh l’a raconté, les équipages sont revenus sur leur aérodrome de départ quarante quatre jours après le décollage, cependant en vol, comme les fuseaux horaires changeaient, et que les jours s'allongeaient, ils ont terminé le voyage autour du monde en quarante trois jours. T

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