Comment les différents gouvernements luttent contre l'obésité

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Selon un récent rapport des Nations Unies, en 2013, le Mexique est, devant les Etats-Unis, le pays qui compte le plus de personnes obèses dans le monde. Les Américains en surpoids représentent 31,8% de la population, et 33% pour chez les Mexicains.

Au Mexique, l’instrument principal utilisé dans la lutte contre l’obésité est la mise en place de taxes supplémentaires sur les aliments considérés comme « néfastes ». De nombreux autres pays ont déjà déclaré la guerre à l’hypernutrition, adoptant des mesures diverses, parfois exotiques. Mais la lutte contre l’excès doit être lancée à l’échelle des individus, et non depuis les bureaux gouvernementaux par ailleurs convaincus par les nutritionnistes.

Quelque soit l’origine ethnique ou la nationalité des individus, la quantité de calories absorbée doit correspondre à la quantité d’énergie consommée, explique la diététicienne Elena Solomatina. Ce sont des indicateurs purement individuels qui permettent de calculer le poids idéal de chaque individu, souligne Solomatina :

« Le poids idéal peut être calculé comme suit : la taille en centimètres moins 100, et encore moins 10% du total. La somme obtenue sera le poids idéal d’une personne moyenne. Pour calculer le métabolisme de base, on prend ensuite le poids idéal que l’on multiplie par 24. Cela donne le nombre de calories nécessaires au fonctionnement de l’organisme. »

Ainsi, chacun peut déterminer ses besoins caloriques, continue Elena Solomatina. Une personne qui ne souffre pas d’obésité et travaille dans un bureau peut ajouter à peu près 500 kilocalories pour le sport et les activités de loisirs. Les besoins caloriques moyens sont d’environ 2 000 kilocalories par jour, mais pour les sportifs ou les bucherons, par exemple, ces besoins peuvent atteindre 4 000 à 5 000 kilocalories par jour.

Or selon une opinion largement répandue, l’association de certains aliments peut influer sur le poids des individus. C’est de là que vient la théorie et la pratique de la « séparation des aliments ». Toutefois, comme l’indique Svetlana Isaenkova, nutritionniste, les physiologistes ou les chimistes ont sur ce sujet un autre point de vue : ils ne voient pas la nécessité de différencier strictement les différents aliments qui sont digérés. Le corps humain, souligne Isaenkova, est ainsi fait que lors de la digestion, les enzymes libérées correspondent spécifiquement aux aliments consommés.

« Les enzymes sont produites en quantité nécessaire pour digérer les aliments. Et il n’y a pas de raison ici de craindre une quelconque incompatibilité. Les goûts des gens sont très variés, selon les cultures et les individus. En principe, une personne en bonne santé et sans problèmes digestifs peut manger des aliments variés et associer les aliments de diverses façons sans craindre pour sa santé. »

Parallèlement, les gouvernements tentent au niveau législatif de raisonner leurs citoyens ayant succombé au sixième péché capital et étant pour la plupart des personnes à risque ou souffrant d’obésité. Les autorités mexicaines ont l’intention d’imposer une taxe spéciale de 8% sur les produits alimentaires contenant 275 calories et plus pour 100 grammes. En Hongrie, les pâtisseries industrielles et produits sucrés tombent sous le coup de la « taxe sur les chips ». Il y a quelques années de cela, les Belges ont échappé de peu à un impôt sur le barbecue.

Les autorités de Dubaï (Émirats arabes unis) ont adopté une méthode presque inverse : durant l’été, ils ont promis à leurs habitants un gramme d’or contre la perte d’un kilo en trop. Au Japon, la loi dite « Loi métabolique » de 2008 autorise un tour de taille maximum de respectivement 90 et 85 centimètres pour les hommes et les femmes . Si ces limites sont dépassées, les individus encourent une amende et la prise en charge, à leurs frais, des conseils et de la consultation d’un nutritionniste. Au Japon, le niveau moyen d’obésité n’est que de 3,5%.

Les autorités de Nouvelle-Zélande semblent agir de même. Les immigrants dont l’indice de masse corporelle est supérieur à 35 ne peuvent obtenir l’autorisation d’entrer dans le pays. Une Commission médicale spéciale au Mexique a défini un indice de ce type. Le problème de l’obésité se pose aussi en Chine où les enfants en surpoids représentent 20% de la population. Ces enfants sont accueillis dans des camps paramilitaires où ils sont encadrés par des officiers à la retraite jusqu’à ce qu’ils perdent du poids.

Aux Etats-Unis, chaque campagne présidentielle est l’occasion pour les candidats au poste suprême de promettre que la lutte contre l’obésité sera traitée comme une priorité nationale. Actuellement, c’est la première dame, Michelle Obama qui lutte contre ce fléau dans le cadre d’une campagne d’information musicale et sportive intitulée Let’s move ! (Bougeons !).

Cependant, la majorité des études médicales sérieuses tout comme les théories philosophiques et religieuses sont depuis longtemps arrivées à la conclusion que l’obstacle aux excès alimentaires se situe dans la tête des individus. Il faut simplement donner à chacun le sens de la mesure.   N

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