Le pape François réforme le Vatican en marxiste

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Le jour de son 77e anniversaire, le pape François a encore surpris le Vatican. Il a invité 4 clochards romains avec lesquels il a prié et pris le petit-déjeuner.

L’ancien cardinal argentin Jorje Mario Bergolio semble devenir le plus insolite des papes de notre temps. Il a déjà renoncé aux fastes cérémoniaux du Vatican et roule dans une voiture banale au lieu d’une limousine de luxe. Il a quitté les appartements apostoliques pour s’installer dans une chambre modeste de l’hôtel Santa-Maria au Vatican. Il a troqué sa croix en or massif contre une simple croix en acier. Il prépare de sucroît une grande réforme du Vatican. Les propositions correspondantes devront être soumises en février au Pontife par un conseil de huit cardinaux.

« Les changements prévus peuvent être très considérables sans toucher pour autant aux fondements de la foi, estime Yakov Ternovski, président du conseil de l’ONG « Patrimoine catholique ». Il s’agit de revenir aux sources de la foi où, pour s’exprimer au sens figuré, il y aura une autre musique sur les mêmes paroles : 

Il s’agit de changements au sein de l’église et de la Curie Romaine. La moitié des postes ne sont pas encore pourvus et le Pape François n’est pas pressé de faire de nouvelles nominations. Cela signifie que la réforme de la Curie est en cours. Nous assistons également aux réformes qui s’adressent aux fidèles. Les faits et les gestes du pape sont un rappel des sources de l’église et de sa grande vocation. Le programme des changements est préparé par la commission papale chargée de réforme de la Curie et composée de huit évêques dirigés par le cardinal allemand Reinhard Marx. »

Nettoyer les écuries d’Augias de la Banque du Vatican, pointer du doigt les religieux impliqués dans les scandales de pédophilie et se débarasser de la corruption, ne sont pas les plus grands des soucis du Souverain Pontife qui nécessitent l’intervention des saints Apôtres. Le plus grand puzzle est ailleurs. En effet, la Curie romaine regroupe aujourd’hui environ 1500 fonctionnaires. Ce n’est pas énorme à première vue étant donné qu’on compte dans le monde à peu prés 1 milliard 200 millions de catholiques. Mais, d’un autre côté, « le corps régional » de l’Église catholique se compose de dizaines de milliers de prêtres. Ces dernières années, bon nombre d’entre eux manifestent leur mécontentement face au Vatican qui ne tiendrait pas compte des particularités locales. On dit que le pape François a l’intention de changer tout cela et d’accorder plus d’autonomie et de liberté aux « autorités religieuses » locales.

Le pape cherche visiblement à rapprocher à nouveau la foi des simples mortels en rendant l’église plus accessible et démocratique.

Dans son dernier message apostolique, le pape François a déclaré que toute l’économie moderne était fondée sur « le culte de l’agent » et ne profitait pas du tout aux pauvres. Les conservateurs religieux américains ont immédiatement riposté en le qualifiant de marxiste, mais le Pontife ne s’en est pas offusqué du tout. « L’idéologie marxiste est fausse mais j’ai rencontré dans la vie de nombreux marxistes qui étaient des gens bien. Donc, je ne me sens pas vexé », a déclaré le Souvrain Pontife. En effet, c’est du jamais vu.   N

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