Jugendamt allemand, le débat censuré à Bruxelles (Partie 2)

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Première partie accessible ici.

Du travail de Marcin Libicki, qui fut fantastique et si pugnace, on ne retrouve pas grand chose aujourd'hui. Un parent polonais, Miroslaw Kraszewski, présent aux Pétitions de 2007 à Bruxelles, témoigne : « Pourquoi il n'y a pas eu une réaction de la part de la Commission des Pétitions sur l'interdiction de parler le polonais, ce qui est une volonté de nous éradiquer ethniquement ? Pourquoi ma pétition reçue et présentée en 2007 n'a-t-elle toujours pas été traitée ? Je ne retrouve pas ma pétition sur le site des pétitions ! Comment a été utilisé le document de Marcin Libicki ? ». Miroslaw Kraszewski a raison dans ses remarques. Tout se passe comme si il n'y avait pas de suivi dans l'ensemble des pétitions. Tout semble fait pour effacer les traces des pétitions car comme le déclare la source allemande proche de Peter Jahr, « il faut traiter seulement des cas nouveaux. »

Victimes françaises du jugendamt. Dans nos colonnes, nous avons évoqué le cas de la petite Soléa ramenée en Allemagne par sa mère alors que les droits de visite n’avaient été accordés qu'en France. Le père, Cédric Laurent, dont l'affaire est de plus en plus médiatisée, exprime son incompréhension : « Comment se fait-il que le Président de la République (quel qu'il soit, d'ailleurs) reste aussi si silencieux, depuis des décennies, sur ces drames humains ? Faut-il que les citoyens européens votent « nul » aux prochaines élections européennes ? Faut-il que ces citoyens organisent la mise en place de veilleurs devant toutes les institutions européennes et nationales ? Et puisque les écrits (pétitions) sont jetés à la poubelle, faudra t-il que les citoyens européens viennent physiquement hurler devant les portes fermées pour dénoncer de telles ignominies ? ».

Lionel Gilberti, dont nous avons aussi évoqué l'affaire, écrit : « Dans nos histoires qui durent pour certaines, depuis plus de huit ans, voire dix ans, le temps est un facteur majeur. Donc, vous comprendrez mon incompréhension de voir encore une fois ces pétitions reportées à je ne sais quand. Celles-ci seront traitées par de nouveaux élus, des novices en la matière ou alors seront traitées par des professionnels allemands, comme le prouvent les dernières discussions sur le Jugemdamt, et qui ne manqueront pas de discréditer les étrangers comme l'a fait le député Rainer Wieland le 12 janvier 2012 en traitant ouvertement en session plénière, les parents victimes de criminels, d'illuminés et d'adeptes de la théorie du complot ! Personnellement, aux vues des déclarations de M. Wieland, je n'arrive pas à m'imaginer qu'il ait la capacité de juger et de traiter nos pétitions et encore moins de faire annuler les rendez-vous que nous avions reçus pour exposer nos pétitions. »

A côté des parents français se trouvent aussi des parents tunisiens comme Wahid Ben Alaya. La liste des victimes est longue et n'est curieusement jamais publiée de manière transparente par les Pétitions.

Victimes italiennes. L'affaire de Marinella Colombo, qui a publié un livre sur son affaire en 2012, est devenue aussi médiatique en Italie et représente les autres cas de parents italiens comme la présidente de l'association C.S.IN.ONLUS. Sur le site de la députée Cristiana Muscardini, elle écrit : « Ma pétition a plus de 2000 signatures. Des pétitions sont toujours en attente depuis 4 ans ! Les coordinateurs allemands du PPE ont décidé de reporter la discussion. Nous savons tous très bien que si les pétitions ne sont pas abordées dans cette législature, nous devrons tout recommencer (…) Il n'est pas acceptable de continuer à boycotter ce sujet ». Pour Marinella Colombo, les députés allemands et autrichiens ont tenté de trouver des problèmes dans d'autres pays européens pour éviter de parler de l'Allemagne ou de l'Autriche. « Nous voulons parler. Nous exigeons que nos pétitions, après tant d'années d'attente, soient discutées. Nous demandons une réunion spéciale de la Commission des Pétitions au cours de la dernière session plénière de cette législature entre le 14 et le 17 Avril à Strasbourg ». Marinella explique aussi que « le communiqué de Philippe Boulland focalise trop sur les couples séparés ou divorcés car « le Jugendamt enlève aussi les enfants aux couples non séparés ni divorcés ! »

Victimes allemandes. Les parents allemands se sentent abandonnés. L'association Arche demande des explications quant à l'annulation des Pétitions sur le Jugendamt du 1er avril 2014. Christine Brinck écrit : « L'Arche demande à Philippe Boulland de nous dire quelles sont les raisons de cette annulation ? Nous attendons des explications du député» et traduit le communiqué du député. Les parents allemands vivent dans la peur du Jugendamt. En tapant « Petition gegen Jugendamt » (pétition contre le Jugendamt), une liste se déroule. Ce site montre déjà le grand nombre de victimes en date de 2012. Des couples qui ne sont pas divorcés reçoivent des lettres concernant leurs enfants à cause d'un signalement à la police ou au Jugendamt ou venant d'un enseignant ou d'un médecin. Très souvent, le Jugendamt prend les enfants qui viennent de naître à leurs mamans et les donnent à l'adoption. Le contrôle des familles par le Jugendamt avec l'appareil judiciaire, politique et policier de l'Allemagne, concerne tous les Européens et met en danger la paix sociale. Il est grand temps que les politiques tapent du poing sur la table et alertent nos concitoyens car les parents évoqués ici ne représentent qu'un nombre infime des personnes touchées. N

 

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