Il s'agit d'« un nouveau chapitre dans l'histoire de la communauté musulmane en Afrique du Sud », a déclaré le vice-président Kgalema Montlanthe lors d'une cérémonie au Cap.
« Cela va permettre la reconnaissance officielle des unions de couples musulmans », a-t-il ajouté.
L'enregistrement civil des mariages musulmans va permettre que « les instruments protecteurs de l'Etat laïc soient utilisés afin que les valeurs coraniques soient respectées, dans le cadre constitutionnel », a précisé M. Motlanthe.
« C'est la première fois qu'un nombre significatif de ministres du culte musulman ont accepté de devenir officiers d'état-civil pour le mariage. Avant, il y avait une sorte de principe qui voulait que les imams ne voulaient pas s'enregistrer car la loi sur le mariage dit +un homme, une femme+ », a noté Hoodah Abrahams-Fayker, avocat du Women's Legal Centre, une ONG défendant les droits des femmes.
Si l'Afrique du Sud tolère la polygamie, la législation ne la reconnaît pas, et les imams ne pourront légalement marier un homme qu'avec une seule épouse.
Environ 1,5% des Sud-Africains sont musulmans, selon des statistiques officielles assez anciennes. N