Malgré l'attention accrue portée à l'Afrique du Sud et à l'Australie, réputées pour leurs grands requins blancs, les États-Unis affichent le plus grand nombre d'attaques de requins, révèle le Florida Museum cité par le Daily Star.
En fait, entre 2007 et 2016, il y a eu 244 attaques de requins en Floride, 65 à Hawaï, 39 en Caroline du Sud, 33 en Californie et 33 en Caroline du Nord. Pendant ce temps, 139 attaques de requins ont été confirmées en Australie, 41 en Afrique du Sud et 21 pour l’île française de La Réunion.
Toutefois, les attaques mortelles de requins sont extrêmement rares, en moyenne cinq personnes sont tuées chaque année par ces puissants monstres marins.
Quatre morts en 2019
Jusqu'à présent cette année, quatre personnes sont mortes après avoir été attaquées par des requins.
À La Réunion, le pêcheur Floris Huet a été tué par un requin qui lui a mordu la jambe gauche en janvier. Également à La Réunion, Kim Mahbouli a été attaqué, possiblement par un requin-taureau, alors qu'il surfait dans une étendue d'eau interdite de l’île. Le requin l’a mordu à la jambe et il est mort après avoir perdu beaucoup de sang.
En mai, Thomas Smiley, âgé de 65 ans, a été tué lorsqu'un requin l’a mordu à la jambe alors qu'il nageait à Hawaï. Ensuite, en juin, Jordan Lindsey, âgée de 21 ans, a été tragiquement tuée par trois requins alors qu’elle nageait en apnée aux Bahamas.
Des idées reçues
Les experts soulignent cependant que les requins tuent beaucoup moins de personnes que de nombreux animaux que nous craignons beaucoup moins, tels que les moustiques ou les hippopotames.
Richard Peirce est un spécialiste des requins depuis plus de 20 ans et a écrit plusieurs livres sur ces poissons. Il a affirmé au Daily Star que les attaques de requins étaient en augmentation mais que, paradoxalement, leur nombre est en forte baisse.
«Le nombre de requins dans le monde diminue, mais le nombre d'attaques augmente à mesure que la population humaine augmente», a-t-il précisé.
Selon lui, l’invention de la combinaison de plongée a permis à l’Homme de pénétrer dans des eaux plus froides, privilégiées par des poissons plus dangereux et plus puissants, comme les grands requins blancs.
«Elles se produiront tôt le matin ou au crépuscule, ou dans les estuaires où il y a beaucoup de limon et où les gens peuvent laver leurs vêtements.»
Le spécialiste a ajouté que bien que les attaques de grands félins ne soient rien de plus qu'un animal sauvage agissant instinctivement, «les pauvres requins sont vilipendés pour avoir fait ce que font les requins».
Décrivant la peur «viscérale» que les gens ressentent envers les requins, il a déclaré que trois facteurs de peur «poussent nos boutons».
«La première crainte est que si vous êtes attaqué par un requin, vous êtes hors de votre élément, en mer. Et il y a une peur d'être mangé vivant… La troisième peur est d'être seul dans l'océan, pensez à la scène de début des Dents de la mer, et à la mort», a-t-il déclaré.
Avant de poursuivre:
«Malgré le risque statistiquement faible pour les humains, nous n'arrêterons jamais avec nos requins morbides d'amour et de haine. Nous, êtres humains, aimons les monstres, nous ne voulons pas que les requins soient tout câlins… nous adorons les films d'horreur.»