Les poses nue d’une gymnaste US et la peau réelle de Kardashian comme moyens de lutter contre le body shaming

© AP Photo / Ben LiebenbergKatelyn Ohashi of UCLA during an NCAA college gymnastics match, Friday, Jan. 4, 2019, in Los Angeles.
Katelyn Ohashi of UCLA during an NCAA college gymnastics match, Friday, Jan. 4, 2019, in Los Angeles. - Sputnik Afrique
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Souffrant d’un trouble dermatologique, une gymnaste américaine a posé nue en manifeste de l’acceptation de soi. Ainsi, elle emboîte le pas de plusieurs (quoiqu’encore peu nombreuses) célébrités qui se décident à avouer avoir, ou avoir eu, des troubles qui leur ont gâché la vie –contrairement à ce que pourrait penser le public.

Katelyn Ohashi, championne nationale junior américaine, qui avait déjà attiré l’attention par sa performance acrobatique peu ordinaire, s’est fait photographier nue pour l’Édition Corps du magazine ESPN. Cette série d’images, ne dévoilant rien d’indécent, se révèle une marche symbolique pour l’athlète, souhaitant démontrer qu’elle n’a plus honte de son apparence.

Troubles de l’alimentation et de la peau

«J’ai traversé des troubles alimentaires et du body shaming, et me voilà aujourd’hui en train de me photographier pour que des millions de personnes voient ces photos», a-t-elle déclaré à l’ESPN.

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«Je sens vraiment que j’accepte ces choses à propos desquelles je m’inquiétais auparavant», dit-elle encore. Parmi ces soucis, des problèmes de peau.

La gymnaste américaine, âgée de 22 ans, souffre de granulome annulaire qui se manifeste par des bosses (lésions) de couleur peau ou rouge, concentrées souvent sur les mains et jambes.

«Cela couvre tout mon corps. Certaines [bosses] ressemblent à des hématomes, d’autres à des cercles. Actuellement cela ne me dérange pas, mais les gens disent: "Quel est le problème avec ton ventre?"»

Elle confie «avoir eu honte» de son corps, avoir évité de se photographier en maillot  de bain et ventre découvert. Mais «pourquoi devrions-nous nous cacher?», s’interroge-t-elle maintenant. Plusieurs personnes l’ont déjà remerciée pour avoir montré qu’il était possible de ne pas avoir honte du granulome annulaire.

Kim Kardashian parle de son psoriasis

«J’ai appris à vivre avec, sans utiliser de crème ou de médicament. Parfois je le couvre aussi. Et parfois non. Ça ne m’ennuie pas vraiment», a avoué la star américaine Kim Kardashian dans un entretien détaillé au site Poosh.

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Son psoriasis, maladie provoquant des plaques rouges sur la peau, disparaît parfois, puis réapparaît et couvre tout son visage ainsi que «la majeure partie de son corps». «J’espère que mon histoire pourra aider quelqu’un avec une maladie auto-immune à être sûr qu’il y a de la lumière au bout du tunnel», a conclu Kim Kardashian.

Dismorphophobie chez les hommes

Les femmes ne sont pas les seules à avoir une mauvaise image d’elles-mêmes ou à souffrir de troubles de l’alimentation. Christopher Eccleston, acteur britannique connu surtout pour son rôle du Doctor Who, a récemment confié en avoir souffert pendant toute sa vie.

«Plusieurs fois, j'ai voulu révéler que je suis anorexique et dysmorphique à vie», a-t-il écrit dans son livre J'aime les os de toi.

Il y a toujours pensé «comme d’un secret sale», surtout étant un homme et appartenant à la classe ouvrière».

L’acteur anglais de Harry Potter et Twilight Robert Pattinson, fait aussi partie des célébrités qui souffrent de dysmorphophobie, un trouble mental caractérisé par des pensées obsessionnelles selon lesquelles son corps ou une partie de celui-ci semble dégoûtant à une personne.

L’impact du body shaming

Lorsqu’on est témoin des moqueries envers le poids d’une personne sur les réseaux sociaux ou dans les médias, on tend à diriger cette honte et cette haine vers l’intérieur, contre soi-même, selon l’étude des psychologues de l'Université McGill. Dès lors, on commence à critiquer son propre poids et à se sentir mal par rapport à son propre corps.

Une étude américaine établit en outre un lien entre le body shaming et les troubles de l’alimentation, maladies psychiques. L’expérience, réalisée parmi des étudiants, a démontré que ceux dont l’apparence avait été critiquée étaient plus vulnérables face à la dépression.

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