Le championnat du monde de hockey : en quoi pourrait se transformer à terme le bronze russe

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MOSCOU, 16 mai - RIA-Novosti. Par Mikhaïl Smirnov, commentateur sportif de RIA-Novosti. Il a fallu à la sélection russe douze ans pour s'adjuger le jeu entier de médailles mondiales. Après l'or en 1993 et l'argent en 2002, c'est enfin le tour du bronze obtenu dans les batailles acharnées sur la glace de la Stadthalle de Vienne. Le "cycle astrologique" des hockeyeurs russes a donc pris fin. Reste à savoir ce que leurs supporters peuvent attendre d'eux dans la nouvelle saison.

Avouons-le, les résultats du championnat ne permettent pas d'évoquer, en parlant de l'équipe, des perspectives plus ou moins nettes. Le tournoi mondial a montré ses aspects négatifs et positifs.

En faisant adieu à la sélection qui partait pour l'Autriche, rares étaient ceux qui, parmi les supporters, accoutumés aux échecs russes aux championnats mondiaux, croyaient qu'elle saurait remporter des médailles à Vienne. Aux incertitudes, déjà traditionnelles, relatives à la composition de l'équipe, se sont ajoutées, cette année, les intrigues autour de l'élection du président de la Fédération russe de hockey et puis la nomination au poste de coach de Vladimir Krikounov. Et c'est à lui qui, aux Jeux olympiques d'hiver à Salt Lake City, qui avait fait un miracle avec la sélection biélorusse, que revient le mérite principal de la troisième place des Russes à Vienne. Krikounov et ses collègues, Boris Mikhaïlov et Vladimir Yourzinov - ces deux derniers avaient conduit en leur temps des sélections soviétiques et russes au succès lors des championnats du monde - ont réussi, en un rien de temps, à créer un véritable collectif de sportifs, une vraie équipe en mesure de ne pas se montrer "moulue" dans des situations délicates. Les matches gagnés contre les Tchèques et les Finnois et les demi-finales perdues de haute lutte face aux Canadiens en sont la meilleure des confirmations. Mais la sélection actuelle a su vaincre les Suédois, dans le match pour la troisième place, au lendemain de la défaite peut être non méritée face aux Canadiens. Vladimir Krikounov ne s'est pas trompé dans le choix des joueurs même s'il reconnaissait, à la fin du championnat, que certains d'entre eux étaient de trop ! Mais les nouveaux juniors Ovetchkine et Malkine, par exemple, se sentaient très à l'aise en compagnie des joueurs et promettent à l'avenir de se hisser au rang de nouveaux leaders de la sélection. Ce qui ne peut ne pas réjouir !

Et pourtant, le championnat du monde a permis de révéler les problèmes lesquels, s'ils ne sont pas réglés par les hockeyeurs russes, risquent d'empêcher ces derniers de compter sur un succès au J.O. d'hiver de Turin. D'abord, il faut éviter la nervosité en formant l'état-major de la sélection et en procédant au recrutement de la sélection. Aujourd'hui, ce processus reste flou et, à la question des journalistes de savoir s'il pouvait un jour se mettre à la tête de la sélection olympique russe, Krikounov a répondu que personne ne lui avait fait une telle proposition. D'ailleurs, les "boss" de Dynamo Moscou qui, sous la direction de Krikounov, avait remporté l'or dans le championnat national, ne seront pas à coup sûr enthousiasmés par les tentatives de priver l'équipe de son entraîneur.

Sur le plan du jeu, la sélection rencontre également des problèmes. En premier lieu, c'est la défense et la position du gardien de but qui doit être réconfortée. Un peu de "sang frais" ne fera pas non plus de mal aux arrières.

Mais le seul fait qu'après le championnat mondial on comptera de nouveau avec la sélection russe permet d'estimer que celle-ci a remporté un succès à Vienne.

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