Les autorités de l'Arabie saoudite ont l'intention de trouver et de sanctionner les représentants des structures publiques qui refusent de collaborer avec les services de surveillance dans le cadre de la campagne anticorruption, a annoncé lundi le journal Al-Hayat.
Le Conseil suprême de lutte contre la corruption, créé début novembre et dirigé par le prince héritier Mohammed ben Salmane, a autorisé l'incarcération de plusieurs membres de la famille royale, ainsi que d'anciens et d'actuels ministres, fonctionnaires et entrepreneurs. 208 personnes soupçonnées de corruption ont été arrêtées et inculpées, a déclaré le procureur général d'Arabie saoudite, Saoud Al Mojeb. Selon lui, à la suite de malversions des fonds publics, l'Arabie Saoudite aurait perdu 100 milliards de dollars. Les autorités ont souligné que les noms et d'autres données personnelles des suspects ne seraient pas dévoilés.
Parmi les suspects, il y aurait le prince Al-Walid ben Talal, l'un des plus riches hommes du monde, ainsi que Miteb Ben Abdullah, l'ancien chef de la Garde nationale, limogé. Pour la période de l'enquête, tous les comptes privés des suspects ont été gelés, les autorités saoudiennes s'étant adressées aux banques centrales des pays voisins, y compris à celles du Koweït et des Émirats arabes unis, pour détecter les comptes des éventuels corrompus. Ryiad a assuré que les sanctions ne toucheraient pas les sociétés appartenant aux inculpés.