Suzanne Spaulding, experte en sécurité nationale auprès du Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS) et ancienne directrice adjointe du département américain de la Sécurité intérieure, a évoqué les médias russes lors d'une récente conférence du CSIS.
«Nous devons sensibiliser le public. Je pense qu'il est nécessaire que les hauts responsables expliquent la façon dont nos adversaires se servent de la guerre de l'information, en utilisant parfois des outils informatiques pour nous affaiblir. Parfois, ils n'ont même pas besoin d'inventer quoi que ce soit, ils utilisent des informations véridiques et les répètent unilatéralement», a-t-elle déclaré lors d'une discussion au sein du SCRS sur la sécurité mondiale.
«Avec ces programmes, ils confirment la véracité de cette affirmation. Je ne pense pas qu'il y ait de mensonge. Mais c'est un avis injustifié et unilatéral. Le message que nous devons transmettre est donc que l'on peut être d'accord avec ce qu'ils disent dans cette propagande. Mais cette propagande n'est pas là pour répondre à nos interrogations. La Russie n'est du côté de personne. Elle est du sien. Et son ambition n'est pas de nous rendre meilleurs, ni de soulever nos problèmes, de les résoudre. Elle n'est pas d'aider à résoudre nos problèmes d'émigration, mais de nous affaiblir», a-t-elle souligné.
Une enquête a été ouverte au Congrès américain concernant l'«ingérence russe» dans la présidentielle aux États-Unis remportée par Donald Trump. La Russie a à plusieurs reprises démenties toutes les allégations selon lesquelles elle aurait influencé la présidentielle américaine. Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, les a qualifiées d'«absolument infondées».